| 15 avril 2023 | par

Romain Dumas (Glickenhaus) : « Sebring et Portimão sont les deux pires épreuves pour nous »

© Nico Deumille

Le retour de Glickenhaus Racing en Championnat du Monde d’Endurance de la FIA cette année n’a pas débuté de la meilleure manière avec une première épreuve compliquée à Sebring. Romain Dumas, qui se montre plus enthousiaste pour la suite de la saison, a répondu aux questions d’Endurance24 dans le paddock des 6 Heures de Portimão.

Romain, comment avez-vous vécu l’épreuve américaine et comment s’est passée la première journée au Portugal ?

« Sebring, ce n’était pas terrible, voire pas bien du tout. Ceci dit, c’est un circuit compliqué et nous n’avions pas fait d’essais là-bas. On s’est retrouvé aux Etats-Unis avec une voiture qui était un petit peu, usée.  A Sebring, nous étions à quatre secondes au tour. Là, nous sommes à deux secondes. C’est quand même déjà beaucoup mieux. Sebring et Portimão sont les deux pires épreuves pour nous, car ce sont des circuits de châssis. A partir de Spa, ça va aller mieux. Le Mans, ce sera pas mal. Monza, ça sera bien. Fuji, ça sera bien aussi. Que ce soit à Sebring ou ici, pour nous, c’est là où il faut le plus de grip mécanique et c’est ce qui nous manque le plus. Durant les essais libres 2, vendredi après-midi, nous nous sommes retrouvés avec les Peugeot et la Cadillac, ce qui est plutôt bien pour nous. En tout cas, on ne sera pas mieux que ce qu’on a vu là. »

Romain Dumas (Glickenhaus) :

© Nico Deumille

Savez-vous ce que vous pouvez améliorer pour être dans le coup ?

« On essaye de faire du mieux avec ce qu’on a. Après, c’est un vaste sujet de discussion. Il faut que les pneus fonctionnent pour toutes les voitures, que la fenêtre aéro soit la même pour tout le monde, la puissance soi-disant la même pour tout le monde, le poids est quasiment identique aussi. Au final, à Sebring, il y avait quand même beaucoup d’écart. Là, ça a l’air un peu plus serré pour tout le monde. Mais moi, franchement, je pense que d’être à deux secondes, grosso modo, de la Toyota ou de la Ferrari, on peut difficilement être mieux. Sur un circuit comme ça, on n’a pas à rougir, surtout si on regarde les constructeurs autour de nous, avec les moyens qu’ils ont. La fiabilité a commencé à nous faire défaut à Monza, ce qui ne nous était jamais arrivé auparavant et cela a recommencé à Sebring. Il faut juste qu’on arrête de tomber en panne et qu’on refasse notre petit bonhomme de chemin. »

Comment expliquez-vous la différence par rapport à l’année dernière ?

« Le problème est que nous avons tellement habitué les gens à être incroyable les deux années précédentes, c’est que maintenant, ta question, c’est « vous nous avez habitué à mieux ». Mais voilà, Toyota a fait un step énorme, tandis que les autres arrivent avec des moyens colossaux. Quand Glickenhaus dit qu’ils ont déjà fait plus de kilomètres que nous en deux ans, il exagère un peu, mais il n’est pas loin de la vérité. Les autres, oui, ce sont des nouveaux arrivants, mais ils ont fait tellement d’essais depuis huit mois. Je pense que finalement, on est à la place qu’on doit être maintenant, ce vendredi soir.

N’est-ce pas frustrant, en tant que pilote, de ronger son frein en attendant des jours meilleurs ?

« Oui, c’est frustrant, mais moi, je ne m’attendais pas à autre chose. Encore une fois, comment veux-tu comparer ? Il suffit de regarder leurs hospitalités et la nôtre. Tu vois déjà la différence. Et puis l’année dernière, comme il y avait quatre voitures, on ne voyait pas le verre à moitié vide, mais plutôt à moitié plein. Le problème, c’est qu’en quelques semaines, on est passé du verre toujours plein à moitié vide. Je ne suis pas surpris du tout. Par contre, qu’on soit aussi près de certains, vu ce qu’on a, ce n’est pas si mal. Et puis après, il faut attendre les circuits qui nous iront un peu mieux où on sera un peu plus près, mais on ne sera jamais devant. Il ne faut pas rêver. »

Romain Dumas (Glickenhaus) :

© Nico Deumille

Quelle est l’ambiance dans l’équipe ? Jim Glickenhaus a l’air de se montrer moins optimiste que vous ?

« Avec Jim, l’avantage, c’est que comme c’est quelqu’un du monde cinématographique, tu peux passer de tout à rien en un instant. En ce moment, il est plutôt dans le rien, mais là, ce soir, ça allait beaucoup mieux. Quand les chronos vont remonter, son moral va remonter. Il faut s’habituer, ce n’est jamais linéaire (sourire). »

Quel est l’objectif ce week-end ?

« Terminer. De toute manière, il ne faut pas s’attendre à quelque chose d’incroyable. Il faut aussi continuer à apprendre, de progresser sur le TC (Traction Control. Ndlr), qu’on comprenne mieux les pneus et la motricité. Et puis après, ça va aller. »

Journaliste depuis 2018 Rédacteur en chef d'Endurance24
À propos de l'auteur, Florian Defet

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