| 25 février 2025 | par

Mick Schumacher : « Je suis en sport auto pour courir, pas pour être sur la touche »

© MPS Agency

À l’aube de sa deuxième saison en Hypercar, Mick Schumacher aborde 2025 avec sérénité et détermination. Engagé sur l’Alpine A424 n°36 aux côtés de Jules Gounon et Fred Makowiecki, l’Allemand se sent plus préparé que jamais. À Losail, lors du Prologue du WEC, il a pris le temps de revenir avec Endurance24 sur son évolution, ses ambitions et les défis à venir.

Mick Schumacher apparaît souriant et détendu dans le paddock de Losail. Parfaitement à l’aise au sein de l’Alpine Endurance Team, il écarte toutefois d’un revers de main toute idée de changement d’attitude cette saison : « Peut-être que vous ne regardiez pas l’année dernière ! J’ai déjà passé une bonne saison en 2024, mais cette deuxième année est différente. Nous avons une bien meilleure compréhension des défis qui nous attendent et nous sommes bien plus préparés. L’arrivée de Fred et Jules a apporté une nouvelle dynamique, très positive. Nous avons tous la même vision et les mêmes attentes sur la voiture. Le prologue s’est bien passé, et le week-end de course sera forcément plus intense. Moins de trafic GT, plus de monde en qualifications… Ce sera une course difficile, mais nous sommes dans une bonne position. L’objectif est clair : progresser course après course et arriver au Mans dans les meilleures conditions. »

Avec l’arrivée de Fred Makowiecki, transfuge de chez Porsche, et Jules Gounon, ancien pilote de réserve devenu titulaire, la méthode de travail a quelque peu changé. « C’est un peu différent, forcément. Fred a beaucoup d’expérience en GT et en Hypercar, il était dans l’équipe championne du monde. Jules a un très bon parcours avec Mercedes en GT. Nos expériences variées se complètent, ce qui rend cette saison encore plus excitante. »

Mick Schumacher : « Je suis en sport auto pour courir, pas pour être sur la touche »

© Alpine / DPPI

Un bon départ, mais une hiérarchie encore floue

Lors du Prologue, Schumacher a signé le meilleur chrono des Alpine A424 avec le septième temps au classement général en 1:39.505, à cinq dixièmes de la référence établie par la BMW n°20. Une performance encourageante, mais qu’il préfère relativiser : « Il faudra attendre la course pour voir où nous nous situons réellement. Certaines voitures autour de nous sont extrêmement rapides. Nous sommes dans le bon groupe, mais certains concurrents semblent avoir une longueur d’avance. La vitesse pure ne sera pas le seul facteur décisif. L’intelligence de course et la stratégie joueront un rôle clé. Si nous faisons les bons choix, nous pourrons être dans la bataille. »

Le développement de l’A424 a également bénéficié d’une évolution du moteur, notamment au niveau du turbo. Mais selon Schumacher, cela ne change pas fondamentalement le comportement de la voiture : « C’est avant tout une question de fiabilité. Le moteur est le même, son comportement aussi. Les évolutions ont été mises en place principalement pour éviter les soucis rencontrés au Mans l’an dernier. »

La fiabilité est un point crucial pour Alpine, et le Prologue a laissé entrevoir des progrès en la matière : « Nous espérons, mais on ne sait jamais à l’avance. Ce qui est encourageant, c’est que nous sommes l’une des rares voitures à n’avoir rencontré aucun problème majeur lors du Prologue. Nous avons roulé environ 14 heures, ce qui est une bonne base de travail. L’an dernier, nous avions des soucis dès le début. Espérons que tout ce que nous avons mis en place aille dans la bonne direction. »

Mick Schumacher : « Je suis en sport auto pour courir, pas pour être sur la touche »

© Alpine / DPPI

Une liberté retrouvée, pas de contact avec Ferrari 

En quittant son rôle de réserviste chez Mercedes, Schumacher a retrouvé une forme de liberté. Moins de voyages, plus de temps consacré au pilotage : « D’une certaine manière, oui. L’année dernière a été longue et éprouvante, notamment avec les nombreux déplacements. Ceux qui voyagent plus de 30 week-ends par an savent à quel point c’est fatiguant. J’ai réalisé que rester réserviste pendant 30 courses d’affilée ne m’apporterait peut-être pas autant que le fait de courir en tant que titulaire. Aujourd’hui, je peux me concentrer à 100 % sur ce qui compte vraiment : la course. La suite de mon parcours est évidemment une question ouverte, mais je veux m’assurer que l’on se souvienne que je suis en ici (en sport automobile. Ndlr) pour courir, et non pour rester sur la touche, peu importe où cela me mènera. J’espère que cela me donnera de la valeur aux yeux des observateurs et qu’on comprendra que je suis ici pour piloter, pas pour être sur la touche. »

Enfin, l’an dernier, des rumeurs avaient évoqué un passage de Schumacher chez Ferrari en Hypercar. Une hypothèse qu’il dément fermement : « Non, j’ai été surpris de voir ces rumeurs car je n’ai jamais eu ce genre de discussion. Pour moi, l’année dernière, c’était simple : soit je retournais en Formule 1, soit je restais avec Alpine en Endurance. »

Le fils du septuple champion du monde de Formule 1 arbore un nouveau casque, entièrement revêtu de jaune, un choix qui pourrait suggérer une nouvelle dynamique.

Passionné de sport auto depuis toujours⎥Journaliste depuis 2018⎥Rédacteur en chef d'Endurance24
À propos de l'auteur, Florian Defet

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