Marco Sorensen, triple champion LMGTE du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, se prépare à participer à la nouvelle ère qui s’ouvre en LMGT3. Naturellement, il le fait au volant d’une Aston Martin.
En tant que pilote officiel du prestigieux constructeur britannique, le Danois est le pilote professionnel de l’équipage de l’Aston Martin Vantage AMR n°777 de D’Station Racing. Il partage le volant avec les Français Erwan Bastard et Clément Mateu.
Entretien avec le vainqueur des 24 Heures du Mans 2022 en LMGTE Am, qui fait son grand retour en WEC après une année d’absence.
Marco, que pensez-vous de la nouvelle version de l’Aston Martin Vantage GT3 présentée il y a quelques jours et avec laquelle vous avez disputé les Rolex 24 Heures de Daytona, le mois dernier ?
« Beaucoup disent que la nouvelle voiture ressemble à une Evo. Mais si vous la regardez de près, c’est essentiellement une toute nouvelle voiture. Je pense que la seule chose qui reste la même, c’est l’endroit où vous êtes assis, c’est-à-dire le volant. Tout le reste a changé à partir de ce point. Beaucoup de choses que vous pouvez sentir sont plus efficaces. Bien sûr, nous avons travaillé pour rendre la voiture un peu plus facile à conduire. Donc, être plus dans la fenêtre lorsque vous arrivez sur de nouveaux circuits.
Cela sera le cas cette année et la voiture devrait être plus dans la fenêtre lorsque vous allez sur ces circuits. C’est pourquoi nous avons eu un peu plus de mal avec l’ancienne voiture GT3. Il était assez difficile de trouver la fenêtre où la voiture devait être. La nouvelle voiture est définitivement plus facile à conduire. »
L’Aston Martin Vantage GT3 Evo à Daytona © Courtesy of IMSA
La trêve hivernale a donc été studieuse ?
« Oui, évidemment, il y a eu beaucoup de travail avec la nouvelle voiture, donc tout l’hiver a été occupé avec beaucoup de choses excitantes. La voiture est sortie pour la première fois à Daytona. C’est une nouvelle voiture. Il y a donc eu quelques petits problèmes, et c’est évidemment ce sur quoi nous allons essayer de travailler. Je suis sûr que lorsque nous arriverons au Qatar, nous serons dans une meilleure position avec la voiture et c’est là que tout va commencer. »
Au-delà de la compétition-client en GT, Aston Martin a le vent en poupe. De quoi augurer un bel avenir pour la marque ?
« Oui, c’est définitivement une période excitante avec Aston Martin en ce moment. Même si la voiture était à Daytona, nous avons quand même lancé la nouvelle voiture il y a quelques jours à Silverstone. Et c’est excitant de voir comment Aston Martin Lagonda et Aston Martin F1 sont maintenant un peu plus connectés, et c’est définitivement une chose positive. Alors maintenant, nous avons hâte de faire des merveilles sur la piste. »
Erwan Bastard, Clément Mateu et Marco Sorensen © D’Station Racing
Une nouvelle ère s’ouvre en WEC avec l’avènement du LMGT3 aux côtés des Hypercars, et ce, sans les LMP2. Avec pas moins de 19 Hypercars et 37 voitures au total sur la piste, pensez-vous que la physionomie des courses pourrait changer cette année ?
« Il n’y a jamais eu autant de voitures qu’aujourd’hui. Je pense en fait que le plus grand changement à venir est une lutte probablement très serrée. Les voitures vont être plus faciles à conduire pour les gentlemen drivers car vous avez maintenant l’ABS dans les GT3. Donc, il est probable que les pilotes amateurs soient à un niveau, disons, plus élevé dès le départ. Tout le monde va pouvoir freiner plus tard et je pense que toute la course va être beaucoup plus serrée. Et donc, lorsque les pilotes Silver, Gold ou Platinum prendront la piste, je pense que tout le plateau sera beaucoup plus proche. Donc, évidemment, c’est bien de ne pas avoir autant de trafic car ils ont dû tellement ralentir les LMP2 dans le passé pour les Hypercars, que c’était un gâchis. »
En parallèle de son programme sur la scène mondiale, Marco Sorensen évoluera chez Comtoyou Racing dans le Fanatec GT World Challenge Europe.
