| 26 mai 2024 | par

Xavier Combet (TDS Racing) : « Remporter la victoire (au Mans) après laquelle on court depuis 2012 »

© TDS Racing

Évoluant sous son propre nom ou en marque blanche pour le compte de différentes entités, TDS Racing s’est forgé un palmarès solide dans l’univers de l’Endurance. Entre l’IMSA, l’ELMS et une 13e participation aux 24 Heures du Mans en juin prochain, les troupes de Xavier Combet et Jacques Morello sont sur tous les fronts cette année. À seulement trois semaines de la classique mancelle, Endurance24 fait le point avec Xavier Combet…

La grande nouveauté cette année est incontestablement la collaboration naissante entre TDS Racing et Panis Racing (donc Olivier Panis)…

« Comme tous les gens de mon âge, j’ai connu Olivier quand il était encore pilote de monoplace en Formule 1 et il a été un peu le représentant de notre pays dans ce sport. C’est déjà une fierté de l’avoir à nos côtés. Comme j’ai dit à Olivier : « Prenons notre temps, apprenons à travailler ensemble, faisons les choses étape par étape ». Bien entendu, je suis certain que si tout le monde est satisfait du travail que l’on fait, sous-entendu lui et nous, on est fait pour s’entendre et développer des projets.

« Il y a des personnes qui se sont réunies, qui ont construit une seule équipe »

Olivier laisse la pleine opération à TDS dans toutes les fonctions qui sont dans ce programme, qu’elles soient techniques ou sportives. Bien entendu, on partage ensemble différents points, stratégiques ou autres. On travaille comme une équipe. Il n’y a pas deux équipes qui se réunissent. Il y a des personnes qui se sont réunies, qui ont construit une seule équipe. C’est l’état d’esprit et donc ça ne peut que bien se passer. »

Olivier Panis et Xavier Combet © Twenty One Creation

L’autre nouveauté en 2024, le retour de TDS Racing en ELMS, indépendamment de sa relation avec Panis Racing, dans la catégorie LMP2 Pro-Am, avec un premier succès à la clé aux 4 Heures du Castellet.

« On n’a pas eu l’occasion de vraiment rouler cet hiver pour différentes raisons. Avec un équipage constitué de Mathias Beche, pur produit TDS et qui fait partie de la famille, mais aussi de Rodrigo Salez, qui a su montrer dans le passé qu’il faisait partie des meilleurs dans sa catégorie bronze. On le soutient du mieux possible pour l’accompagner à décrocher ses résultats et arriver à l’objectif qu’il s’est fixé. Et ensuite l’arrivée de Grégoire Saucy est quelque chose d’intéressant et d’important car il arrive de la F3 FIA, a fait le choix de venir dans le monde de l’endurance. Je pense personnellement que c’est quelqu’un qui a beaucoup de talent.

Donc on a hâte finalement de le voir à chaque fois dans la voiture parce qu’il nous impressionne à chaque tour. Donc un bel équipage très complémentaire avec trois garçons qui s’entendent très bien. Cela a été marqué déjà d’un bon premier résultat, une 2e place à Barcelone (puis la victoire au Castellet). La route est longue, on reste concentré. Le but est bien entendu maintenant d’aller chercher la première place, en tout cas d’avoir de la constance dans les résultats qui vont s’enchaîner au fil des courses, parce que le niveau est relevé. On a, je pense, trois ou quatre voitures qui pourraient gagner ce championnat et ça passera par de la constance. »

© TDS Racing

TDS Racing sera présent aux 24 Heures du Mans, en marque blanche seulement. Même si la patte de l’écurie est visible à la simple lecture de l’équipage de l’Oreca 07 n°65 de Panis Racing, TDS n’était que réserviste sur la liste des engagés…

« On n’est jamais heureux de se voir sur une liste de réserve ou pas pris aux 24 Heures du Mans, ce qui a été notre cas pour cette année. C’est difficile à comprendre, puisque finalement, les décisions du comité sportif ne sont jamais commentées. Aujourd’hui, je n’ai pas l’explication même de cette décision. On peut entendre et éventuellement accepter des choses, mais faut-il encore avoir des explications. Aujourd’hui, je ne les ai pas. J’ai participé à l’ensemble des championnats et on n’a jamais été absent donc je peux aussi parler de fidélité. »

Et l’opportunité Panis Racing s’est présentée…

« C’est une aubaine et une chance, autant pour Olivier que pour nous. Il a la volonté parce qu’il a une passion qui est d’accompagner de jeunes pilotes au plus haut niveau à travers le LMP2. Sa volonté était de continuer. Et puis, finalement, on s’est rencontrés sur ce sujet, en tout cas par hasard. En quelques jours, quelques semaines, nous avons pris la décision de travailler ensemble. Avec Olivier, on a pris la décision de faire cette voiture ensemble sur l’ELMS et aux 24 Heures du Mans. Et finalement, aussi pour des raisons économiques, on a pris la décision de faire la voiture en Pro/Am aux 24 heures du Mans.

TDS sera au Mans pour sa 13ᵉ participation en 2024 avec toujours les mêmes ambitions c’est-à-dire d’aller chercher en premier lieu un podium et pourquoi pas cette victoire après laquelle on court depuis 2012. On est ravis d’être là et ça prouve aussi la fidélité de TDS auprès de l’ACO, puisque depuis 2011, on court dans les différents championnats que propose l’ACO, que ça soit le LMS, le WEC et les 24 Heures du Mans. »

Xavier Combet (TDS Racing) :

© MPS Agency

Un sujet est au cœur des discussions depuis le début de la saison ELMS à Barcelone, l’avenir de la catégorie LMP2 et l’arrivée de la nouvelle génération attendue l’an prochain.

« En effet, on a été consultés en tant qu’équipe sur l’avenir du LMP2 à Barcelone et, en tout cas, les positions qu’il fallait que l’ACO prenne pour cette catégorie. La voiture actuelle est très bien. Selon les pilotes, elle est superbe à conduire et les ingénieurs s’éclatent à travailler avec cette auto. La difficulté, quand on a un nouveau produit, est d’arriver à faire quelque chose qui soit meilleur que le précédent. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué au sein de l’ACO. L’arrivée du GT3, surtout l’arrivée des LMDH et de l’Hypercar. Si l’ACO pense que, maintenant, c’est le moment de passer avec la nouvelle LMP2, ils sont souverains dans cette décision. S’ils pensent qu’il faut le prolonger, ils prolongent. Moi, je serais partisan de prolonger encore un peu cette auto actuelle. »

Xavier Combet est certes un patron d’équipe, mais demeure avant tout un chef d’entreprise qui se doit d’être attentif à la situation économique.

« Il faut amener un peu de sérénité à une conjoncture économique, qui ne se ressent peut-être pas directement dans les listes d’engagés, parce que c’est vrai que les grilles ont tendance à être plus que remplies. C’est assez surprenant et même des fois inexplicables. On n’est pas dans nos meilleures années, donc peut-être que c’est aussi une manière de se protéger que de donner un peu de stabilité, peut-être deux années, et nous laisser le temps à tous de passer ce cap. On le souhaite et éventuellement d’arriver avec justement ce produit qui sera celui que tout le monde attend, qui amènera du fun, du plaisir et aussi beaucoup de spectacles sur la piste. »

Propos recueillis par David Bristol.

Passionné de sport auto depuis toujours⎥Journaliste depuis 2018⎥Rédacteur en chef d'Endurance24
À propos de l'auteur, Florian Defet

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