Après avoir fait ses gammes en monoplace entre 2019 et 2022, Vlad Lomko a choisi de changer de cap dans sa carrière au début de l’année 2023 en se tournant vers l’endurance et les sport-prototypes. Il a entamé sa nouvelle aventure en compétition dans la catégorie LMP3 en Asian Le Mans Series au sein de l’écurie CD Sport. Par la suite, il a continué son parcours en LMP2 avec l’équipe COOL Racing, engagée en European Le Mans Series.
À seulement 18 ans, ce jeune pilote originaire de Russie, résidant à Paris, partage désormais le volant de l’Oreca 07 n°47 avec un certain Jose Maria Lopez, pilote Toyota en Hypercar, ainsi qu’avec Reshad de Gerus. Alors que les 4 Heures de Spa se déroulent ce week-end, Endurance24 a eu l’occasion de rencontrer ce jeune pilote prometteur.
Comment êtes-vous arrivé ici, en Endurance ?
« J’ai commencé par faire deux ans en F4 ADAC et quelques courses en F4 italienne. L’année dernière j’ai disputé une saison en Euro Formula Open. C’est à ce moment que j’ai remporté le Grand Prix de Pau. C’était une belle saison l’année dernière où j’ai terminé deuxième de l’Euro Formula. A la fin, j’ai regardé les options. Pour la Formule 3 FIA, je n’avais pas de budget, donc, j’ai décidé de me diriger vers l’Endurance où j’ai pu effectuer des tests qui ont été concluants. Et définitivement, je m’y suis tourné, surtout lorsque l’on voit la catégorie Hypercar qui continue de se développer, et où il y a beaucoup de places disponibles. »
© Laurent Cartalade – MPS Agency
En faisant partie de COOL Racing, en particulier aux côtés de Nicolas Lapierre qui possède une expérience immense, avez-vous le sentiment d’être dans un environnement propice à un meilleur apprentissage ?
« Oui, surtout avec Nicolas (Lapierre) qui passe beaucoup de temps avec les jeunes pilotes. Il nous donne des conseils et partage son expérience. C’est très agréable. On a le driver coach pour nous coacher, pour regarder les datas et ça aide énormément à progresser, surtout pour les pilotes qui n’ont pas beaucoup d’expérience en Endurance comme moi. »
Parlons de vos débuts aux 24 Heures du Mans en juin dernier, que vous avez eu l’opportunité de disputer aux côtés de Simon Pagenaud. Quels enseignements avez-vous tirés de cette expérience ?
« Ce n’est pas le résultat que l’on espérait (abandon suite à une sortie de piste après la mi-course. Ndlr), mais ça reste une expérience très positive. En tout cas du point de vue de ma performance. Au début, c’était assez difficile et puis en pneus slick, c’était bien mieux. J’étais assez content à ce moment-là. Après bien sûr, tout le monde dit que c’est bien de finir ses premières 24 Heures du Mans, malheureusement, on n’a pas pu le faire, mais c’est beaucoup d’expérience engrangée. C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu dans ma vie et je suis vraiment très heureux d’y être allé. »
© Arthur Chopin / VictoryLane Studio
Comment est née cette passion du sport auto ?
« Mon père n’est pas pilote, mais passionné par le sport auto et il a décidé de me faire débuter en karting en Russie, quand j’avais quatre ans. J’ai tout de suite aimé, j’ai continué et avec l’âge, j’ai progressé. D’abord en championnat national, puis, au niveau européen où j’ai beaucoup roulé et fait la transition vers la Formule 4 ADAC et italienne qui sont les meilleures options pour arriver au top niveau. C’est comme ça que je me suis retrouvé dans les championnats européens. »
Comment voyez-vous votre avenir en Endurance ?
« Le but, c’est de devenir pilote professionnel puis de piloter en Hypercar. Bien sûr, en priorité dans les prototypes, même si le GT reste une option aussi. Mais bon, pour l’instant, comme j’ai dit, l’objectif, c’est d’apprendre, et de se rapprocher le plus possible d’un pilote professionnel. »
© Arthur Chopin / VictoryLane Studio
Dans l’équipe, il y a d’autres jeunes pilotes qui, comme vous, veulent aussi suivre ce parcours-là.
« Oui, parce que, COOL Racing, porte beaucoup d’attention à aider les jeunes à devenir des pilotes professionnels. Reshad (de Gerus) et Malthe (Jakobsen), ils ont un peu plus d’expérience que moi en Endurance. J’ai encore beaucoup à apprendre et ça prend du temps. Mais oui, j’ai de bonnes références autour de moi. »
