A 19 ans, Vladislav Lomko prend part à ses deuxièmes 24 Heures du Mans au sein de l’écurie Inter Europol Competition, vainqueur en titre de la catégorie LMP2. S’il n’avait pas pu voir l’arrivée l’an passé, le jeune homme espère un bon résultat avec ses deux coéquipiers Clément Novalak et Jakub Smiechowski, au volant de l’Oreca 07 avec laquelle il s’élancera 11e sur la grille LMP2.
Vous arrivez ici en tant que vainqueur des 4 Heures du Castellet, en ELMS. C’est une façon d’illustrer votre progression depuis vos débuts en LMP2 l’an dernier ?
« Nous avons quelques opportunités l’année dernière, sans avoir l’occasion de concrétiser. J’ai passé un step en tant que pilote et c’est bon pour la confiance de gagner une course. Cela aurait été bien de gagner une course en tant que ‘Silver’ l’année dernière, mais là comme je suis ‘Gold’, pour moi, ça a plus de valeur parce que ce sont les Gold qui font la plus grosse partie du résultat. Ça fait plaisir, ça booste la confiance. Je suis déjà beaucoup plus confiant que je l’étais avant. »
Après une première participation au Mans l’année dernière, comment vous êtes-vous préparé cette fois-ci ?
« Personnellement, l’année dernière ça s’est plutôt bien passé. C’était juste un peu compliqué quand il s’est mis à pleuvoir l’année dernière, c’était vraiment les pires conditions de ma vie. Ça tu ne peux pas vraiment le préparer. Mais en termes de préparation, cette année j’ai fait beaucoup. Là, comme j’ai fini tous mes examens d’école de commerce, j’avais beaucoup de temps pour me préparer physiquement. J’ai fait beaucoup de vélo, je suis beaucoup allé à la salle. Puis, pour la nuit, je n’ai pas fait quelque chose en particulier parce que je ne pense pas que tu puisses vraiment te préparer pour le roulage de nuit. Donc rien de nouveau, mais juste beaucoup plus parce que j’avais beaucoup plus de temps. »
En étant chez Inter Europol Competition qui a gagné la course l’an passé, on peut imaginer que les ambitions sont élevées. Quel objectif vous fixez-vous ?
« Je pense dans toutes les courses de 24 heures, c’est compliqué de vraiment fixer un objectif, mais l’équipe est sûre qu’on peut gagner la course. Et moi, je suis sûr aussi et je suis très confiant. Puis, on ne sait pas comment ça va se passer, mais moi, je suis plutôt confiant et pour moi, l’objectif, c’est de gagner. Puis, on verra avec tous les aléas qui peuvent se passer pendant la course. Puis il y a des choses qui ont changé dans l’équipe par rapport à l’année dernière, surtout parce que, je ne veux pas dire que notre équipe a ‘optimisé’ les règles, mais ils ont choisi une philosophie différente l’année dernière pour gagner, surtout en termes de boîte. Ça marchait bien. Du coup, cette année, on n’a plus le droit de le faire. Mais comme je dis, je suis toujours confiant, donc ça ne nous empêche pas gagner peut-être pour la deuxième fois. »
Par rapport à l’ELMS, où la puissance des LMP2 a été rehaussée, l’approche de pilotage est-elle différente ?
« Ça change un peu l’approche parce que tu sais que la voiture n’a pas autant de puissance. La philosophie de conduite dans les virages change un peu et il faut emmener plus de la vitesse. Il n’y a pas autant de puissance et du coup, tu ne peux pas gagner sur la sortie autant que tu aurais pu gagner avec plus de puissance. Cela change donc un peu l’approche, mais c’est rien de particulier. Surtout, j’ai fait beaucoup de simu’ pour me préparer avec le kit qu’on a et avec le moteur qu’on a. Maintenant, moi, je suis plutôt confiant et ça ne m’a pas pris trop de temps pour m’adapter. »
Votre équipage est quelque peu différent du reste de la saison européenne où vous partagez le volant avec Tom Dillmann et Sebastian Alvarez. Il a fallu créer une alchimie ?
« Kuba est présent à chaque course de l’ELMS, même s’il ne roule pas. Et il y a Clem aussi qui est dans l’autre voiture, la n°34. On fait les réunions ensemble. On partage déjà toutes les infos qu’on a et on travaille toujours ensemble. Cela nous a donc permis de créer le lien depuis le début de la saison. Et puis là, le fait d’être dans dans la même voiture, ça nous fait travailler plus ensemble. Mais on se connaît déjà très bien donc ce n’était pas tellement compliqué. Ce n’est pas comme l’année dernière, par exemple, où je découvrais Simon Pagenaud que je ne connaissais pas du tout. Même si ça s’est passé très bien, tu ne sais pas comment va être la personne. Mais là, le problème ne se pose pas. »
Comment voyez-vous votre avenir en sport auto ?
« Moi, j’aimerai bien faire de l’Hypercar, j’aimerais bien être pilote d’usine. Mais bien sûr il faut performer, il faut être bon pour y accéder, mais déjà de faire les tests à Bahreïn, ça pourrait être bien. Mais pour l’instant, ce n’est pas prévu. Comme j’ai dit, je laisse les opportunités ouvertes, mais oui, je pense que l’Hypercar, c’est l’option la plus facile ou peut-être de rester en LMP2 parce que je connais la voiture très bien. Mais peut-être de prendre une place de vrai leader dans l’équipe ou dans une autre équipe, être le pilote avec l’expérience. »