| 3 juillet 2022 | par

Une toute première victoire en prototype qui « fait du bien » à Patrick Pilet !

© IDEC Sport

Des victoires, Patrick Pilet en a connu de nombreuses en GT. En ce dimanche 3 juillet 2022, le Français, du haut de ses 40 ans, a décroché son tout premier succès en prototype lors des 4 Heures de Monza.

Arrivé au pied levé chez IDEC Sport aux 24 Heures du Mans 2020, il décroche aujourd’hui la victoire au volant de l’Oreca 07 n°28, aux côtés de Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue. Nous avons pu échanger Patrick Pilet à l’arrivée de la course.

Cette victoire n’était qu’une question de temps ?

« C’était clairement l’objectif. Le niveau a beaucoup évolué ces deux dernières années et je pense que c’est la catégorie la plus relevée du monde avec le GT3 où il y a beaucoup de teams usine. La victoire était l’objectif, mais nous nous sommes rendus compte que c’était compliqué, notamment l’année dernière pour ma première saison. Depuis cette année, on a un nouvel ingénieur, Bastien Hanouët, que je connais depuis longtemps, mais avec qui je n’avais jamais encore travaillé. On travaille très bien ensemble, on a développé la voiture et honnêtement, les deux premières courses n’ont pas été à la hauteur de notre performance. On a pris une pénalité à Imola et pas mal de petites erreurs qui nous ont coûté au moins un podium. »

Une toute première victoire en prototype qui

© Jakob Ebrey Photography

Avec une 9e place sur la grille de départ, vous revenez de loin…

« C’est vrai. Après la mauvaise qualifs d’hier, cette victoire était inattendue et inespérée. J’avais tellement envie d’offrir la pole à l’équipe, que j’ai un peu trop poussé et j’ai fait une petite erreur. J’apprends toujours, même à 40 ans.  Le rythme en course était top, la voiture était très bonne et j’ai réussi à pousser et revenir devant. J’ai vu que Lapierre avait du mal avec ses pneus, alors je me suis forcé à sauver du carburant et essayer de vraiment économiser mes pneus ce qui m’a permis de ressortir devant lui. Nous avons ensuite pris une pénalité qu’il nous faut analyser car Lapierre et moi, nous nous sommes fait avoir tous les deux. Pour moi, quand je regardais le décompte, j’étais à la bonne vitesse au moment du Full Course Yellow. Cela a rendu la course un peu plus attrayante, mais heureusement j’avais pu creuser l’écart avant et Paul-Loup a continué le boulot. Prema étaient très forts, mais ont fait bien plus d’erreurs que nous. Il nous manquait la victoire pour croire en nous. On va pouvoir être libérés. »

Cette victoire est aussi la première pour IDEC Sport depuis le titre en 2019. Depuis le début de saison, la dynamique semble bien meilleure que les deux années précédentes ?

« Tout le monde est conscient qu’en 2019, il y avait de bonnes voitures, mais moins que cette année. Si on se loupe en qualifs aujourd’hui, on est P9 ou P12. On l’a vu hier avec AF Corse. On n’a pas le droit à l’erreur. On a tous également les mêmes pneus, donc le team a dû se réadapter après avoir roulé en Michelin. Nous n’avons pas encore réalisé la course parfaite, puisque la perfection c’est une bonne qualif et une course sans pénalité. Nous avons encore une marge de progression et j’ai hâte d’être à la prochaine course. Cela montre que les pilotes GT savent aussi rouler en Proto ! »

Une toute première victoire en prototype qui

D’un point de vue personnel, quel est votre ressenti aujourd’hui ?

« Cette victoire me fait du bien. Je ne me suis jamais caché sur le fait que mon objectif est de rouler en LMDh. J’ai fait une superbe édition des 24 Heures du Mans où j’ai montré de belles choses et où j’étais très rapide durant toute la course. Nous n’avons pas eu de bon résultat à la clé, car nous avons perdu une roue au bout d’une heure et demie. J’étais fier de ce que j’avais fait. Il me manquait un résultat. Commencer par un podium aurait été top, mais commencer par une victoire c’est encore mieux et cela me donne encore plus envie de continuer. Mon but est d’aller en LMDh et de gagner Le Mans au général. »

Avez-vous des discussions pour l’année prochaine ?

« Oui, il y a des discussions et j’ai pas mal de contacts, toujours avec Porsche notamment. Je suis toujours sous contrat Porsche, on connaît quelques pilotes Penske, mais il y a aussi d’autres voitures. Pas mal de choses sont en négociations en ce moment et j’essaye de trouver les meilleures options. J’ai d’autres constructeurs qui m’ont contacté et je pense que la victoire d’aujourd’hui va aider dans ces discussions. Maintenant, c’est dans le four, reste à savoir quand cela sera finalisé. J’espère le plus tôt possible, car j’ai envie de bien finir cette saison avec IDEC et de préparer l’année prochaine. »

Journaliste depuis 2018 Rédacteur en chef d'Endurance24
À propos de l'auteur, Florian Defet

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