Cette année, Simon Gachet mène parallèlement trois programmes différents (GT World Challenge, Lamborghini Super Trofeo, FFSA GT) et participe cette semaine aux CrowdStrike 24 Heures de Spa pour la sixième fois de sa carrière.
Après avoir rejoint les rangs des pilotes d’usine Audi Sport au début de l’année 2023, Simon Gachet a subi de plein fouet l’arrêt des activités de compétition-client de la marque aux anneaux.
L’Isérois a réussi à rebondir avec trois programmes en 2024, notamment en GT World Challenge Europe Sprint Cup au volant d’une Audi R8 LMS GT3 engagée par CSA Racing, une série où il a été couronné champion Silver en 2020. « Cela a été un peu dur au début, après l’annonce d’Audi. Nous l’avons su assez tôt, mais cela n’a été annoncé qu’en octobre/novembre. Nous étions tous dans la même situation, cherchant des volants, usine ou non, mais au moins pouvoir rouler et se mettre dans les conditions pour repartir et faire quelque chose de bien, » nous a confié Simon Gachet qui a remporté la course 2 de la deuxième épreuve de la saison à Misano avec son coéquipier, Lucas Légeret. « J’aurais pu baisser les bras et tout arrêter, mais j’aime trop cela et j’ai envie de continuer. Je sens que je peux encore transmettre. Par exemple, avec Carla (Debard) cette année (en FFSA GT), j’ai vraiment beaucoup de choses à transmettre, donc je dois le faire tant que j’ai encore les capacités et la vitesse pour le faire. »
L’hiver n’a donc pas été de tout repos pour Simon Gachet qui a vu ses programmes se monter petit à petit. « Déjà, premier point, j’avais le soutien d’Éric (Debard) qui me suis depuis de longues années, donc j’étais plus ou moins sûr d’avoir quelque chose pour l’année suivante, ce qui est confortable en tant que pilote. Ensuite, les programmes se sont déroulés où je cherchais toujours à rester en GT3, donc j’ai trouvé un volant chez CSA en GT World Challenge Europe Sprint, dans la Gold Cup avec un bon équipage. Peu de temps avant le début de la Super Trofeo, l’équipe Schumacher CLRT m’a appelé pour venir en renfort car ils sont en structuration. Ils avaient besoin de mes services. Au final, je me retrouve avec trois programmes. Je n’ai jamais été aussi occupé en une année. Si on fait un retour en arrière de six mois, c’était très dur. Maintenant que tout est lancé, c’est génial parce que je fais toujours ce que j’aime et dans de bonnes conditions. »
Avec deux programmes sur la scène européenne, on pourrait se demander quel est l’intérêt de rouler en FFSA GT… « C’est le premier programme que j’ai eu et honnêtement, je n’étais pas sûr de rouler en décembre-janvier. Donc, quand Éric m’a dit : Moi, je me retire du GT4, tu veux rouler avec Carla ? Je lui ai dit : Écoute, oui, je n’ai rien. Déjà, ça me fait plaisir parce que j’ai suivi Carla en coaching et c’est la suite logique pour elle de rouler avec un pro. Donc, certes c’est un peu redescendre en GT4 sur le plan de la hiérarchie, mais je prends toujours autant de plaisir derrière le volant. Et le but, ça reste quand même, malgré tout, de faire des poles et de mener des courses. Donc c’est pour ça que je suis là. Je fais ça comme si je faisais du GT3 avec la même envie et le même travail derrière. »
Après avoir tourné la page Audi Sport, Simon Gachet n’a pas perdu l’espoir de retrouver un rôle au sein d’un constructeur à l’avenir… « Je fais trois championnats très différents, sur trois marques différentes. Donc l’adaptation est énorme, il faut bien travailler. Il faut que je démontre dans les trois championnats que je suis performant dans les trois voitures. Et après, on verra ce qui se passe pendant l’hiver, ou plutôt pendant l’intersaison. »
Pour couronner le tout, Simon Gachet a l’opportunité de disputer les 24 Heures de Spa cette année en formant un équipage Pro chez Haas RT, aux côtés de Jan Heylen et Dennis Lind. « Les discussions ont commencé cet hiver et la volonté de l’équipe était vraiment de m’avoir. Donc, j’ai été presque le premier pilote confirmé dans la voiture. C’était une situation confortable. Nous allons travailler pour essayer d’être le plus performant possible aux 24H. En tout cas, les ambitions sont d’aller gagner la course. Nous devons faire le travail, être devant, régler la voiture pour qu’elle soit la plus facile à rouler possible, parce que 24 heures, c’est long, surtout à ce rythme, c’est très dur, et que cela convienne aux trois pilotes. »