Un des nouveaux venus en Europe et en Endurance est le Japonais Ritomo Miyata. Ce dernier, encore assez inconnu, s’est forgé un sacré palmarès en Asie.
Le natif de Zushi a en effet remporté la Super Formula Lights en 2020 avant de signer trois ans plus tard le doublé Super Formula / Super GT. Il n’est que le 5epilote à remporter les titres japonais de Super Formula et GT500 la même année. Il roule désormais en ELMS et fait partie du giron Toyota notamment en tant que pilote de réserve du programme Hypercar.
Depuis début 2024, il évolue en Europe. D’abord en Formule 2, l’antichambre de la Formule 1 avec l’équipe Rodin Carlin (ex-Carlin). Même si ses débuts sont un peu compliqués dans la discipline (deux 5e place pour meilleur résultat), il ne faut pas oublier qu’il découvre l’Europe, ses différentes langues et de nouveaux tracés. « C’est un grand défi pour moi d’être ici parce qu’avant, je n’évoluais qu’au Japon. Maintenant, c’est l’Europe, l’Amérique, mais plus le Japon. Mon adaptation la plus difficile est la langue car ma langue maternelle est le japonais, alors qu’en Europe, on parle l’anglais, le français ou l’allemand. L’équipe est aussi un peu différente dans sa façon de travailler pendant les week-ends. Je roule en monoplace et en prototype en Endurance, c’est donc un peu chargé, mais c’est bien parce que je peux rouler en Europe et j’apprends beaucoup. »
Il a donc besoin de temps pour se familiariser avec les circuits mais ce n’est pas toujours facile comme il l’explique. « Oui car les essais libres de la F2 ne durent que 40 minutes. Mais en ELMS ou au Mans, il y a beaucoup d’essais libres, c’est mieux mais je dois partager avec mes deux coéquipiers. Mais cela me permet d’avoir du roulage quand même avant la course. »
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A 24 ans, le protégé de Toyota évolue aussi en ELMS au sein de COOL Racing, l’équipe de Nicolas Lapierre. L’Endurance ne lui est cependant pas inconnue car l’an dernier il a remporté le championnat Super GT500 avec le TGR Team by TOM’S, disputé les 24 Heures Daytona avec Vasser Sullivan (Lexus GT3) et roulé sur la Ferrari de chez Kessel Racing à Fuji WEC. Lors des 6 Heures de Spa 2024, le Japonais a remplacé Kelvin van der Linde sur la Lexus GT3 – Akkodis aux côtés de Timur Boguslavskiy et du Sarthois Arnold Robin. Son apprentissage du prototype et de la LMP2 s’est pour le mieux passé avec une victoire aux 4 Heures de Barcelone, manche d’ouverture du championnat avec Malthe Jakobsen et Lorenzo Fluxa. « C’était ma première course européenne, la première en ELMS, en LMP2, et la première fois que je travaillais avec une équipe européenne. De plus, on gagne. Cela reste un très bon souvenir même si c’était très difficile, mais incroyable. »
Il y a quelques mois, il a disputé ses toutes premières 24 Heures du Mans. « Le Mans est une tradition du sport automobile et une course importante au Japon. Heureusement, j’ai eu l’expérience des 24 Heures de Daytona. Je connais déjà les sports mécaniques traditionnels, les courses « chaudes » et dangereuses. Mais Le Mans est complètement différent de Daytona et cette fois, je pilotais une LMP2. J’ai dû faire attention quand je me faisais doubler par les Hypercars et quand je dépassais les GT3. C’est donc très difficile».
Il a fallu apprendre le circuit mais celui là il le connaissait déjà un peu. « J’avais fait du simulateur avant de venir. Et l’année dernière, j’ai regardé la course du Mans depuis le garage de Toyota Gazoo Racing. Je sais donc que le Mans est toujours un événement, et que la météo est magique. C’est comme ça, il y a de la pluie et du soleil, donc tout change. Mais c’est une course magique. » Sa voiture, la n°37, a atteint l’Hyperpole signant le 6e temps. En course, le trio Jakobsen / Miyata / Fluxa a fait une belle course mais dans les deux dernières heures, un souci d’essuie-glace cassé les a obligés à arrêter la course dans des conditions dangereuses. Avec 22 tours de retard,la LMP2 a franchi la ligne d’arrivée en 12e position.
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Ritomo Miyata fait aussi partie du Junior Team de Toyota, il est le pilote de réserve de Toyota Gazoo Racing en WEC et on pourrait le voir dans le futur au volant de la GR010 Hybrid. « Je participe à un programme des Jeunes Pilotes Toyota Gazoo Racing. C’est une bonne opportunité pour moi parce qu’avant je ne conduisais qu’au Japon, mais maintenant c’est un grand défi avec l’Europe. Je voudrais remercier Morizo-san, le personnel de TGR et tous les partenaires qui m’ont donné cette chance et m’ont soutenu. J’ai déjà fait deux essais sur un circuit européen, c’était vraiment génial. Et bien sûr, j’ai travaillé avec les pilotes habituels, Nyck (De Vries), Kamui (Kobayashi) et Rio (Hirakawa). J’ai donc beaucoup appris d’eux ainsi que de l’équipe. C’est génial. J’attends avec impatience de pouvoir participer à une course. »
Cela pourrait arriver un jour même si il n’a pas été choisi pour remplacer Mike Conway, blessé aux 24 Heures du Mans. Il pourrait à l’avenir remplacer un pilote comme Kamui Kobayashi. Ce dernier, multiple champion WEC et vainqueur des 24 Heures du Mans avec Toyota, à 37 ans, a sans aucun doute quelques belles années devant lui, mais ses doubles fonctions (directeur d’équipe de l’équipe Toyota WEC et pilote) pourraient être lourdes. Quand on lui pose la question évidemment, il botte en touche. « Je n’en sais rien. Je dois être prêt pour devenir un jour pilote titulaire. Tout le monde veut rester en WEC, parce que il y a les Hypercars et que tous les constructeurs sont là… »
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En attendant d’évoluer au plus haut niveau en WEC, le Japonais est dès ce week-end de retour en ELMS (après avoir manqué la dernière manche à Imola pour cause de clash de date avec la F2) pour la 4e manche de la saison à Spa Francorchamps…
