| 20 mai 2024 | par

René Rast (BMW) : « Nous ne pouvons pas espérer un podium au Mans ! »

© MPS Agency

René Rast roule sur la BMW M Hybrid V8 n°20 en compagnie de Sheldon van der Linde et Robin Frinjs. Après l’embellie d’Imola en avril, les espoirs sont quelque peu retombés avec une course hors des points aux 6 Heures de Spa. Avant les 24 Heures du Mans, le pilote allemand s’est confiée à Endurance24…

Quel est votre sentiment sur les deux premières courses du WEC ? Comment cela s’est-il passé ?

« Évidemment, le Qatar n’a pas été à la hauteur de nos espérances, mais Imola a été un grand pas en avant, probablement comme nous l’espérions, on s’est battu pour un podium à certains moments de la course et on finit 6e. C’est la première fois que nous marquions des points, c’est très bien. »

De quoi avez-vous besoin ? Que devez vous encore améliorer pour vous rapprocher ?

« Plus de rythme, juste plus de rythme. Nous avons juste besoin d’être plus proche au niveau des temps au tour et nous devons trouver comment générer plus d’adhérence, plus de rythme. Nous travaillons sur de petits détails pour y parvenir, mais le chemin est long et il nous faudra du temps. »

Vous revenez dans la catégorie supérieure. Comment est cette voiture à piloter ?

« Elle est en fait très similaire à la LMP2. Elle est un peu plus puissante, un peu plus lourde, mais sinon, elle n’est pas comparable aux LMP1. C’est une voiture différente, mais je dirais qu’elle est plus proche de la LMP2 que de la LMP1. »

© MPS Agency

Comment s’est passé votre meeting de Spa WEC ?

« Nous avions fait des essais ici, mais il est évident que Spa est très différent d’Imola. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Nous espérions évidemment pouvoir continuer sur notre lancée et terminer à une bonne place, mais ce ne fut pas une bonne journée. Tout s’est mal passé. Nous avons eu beaucoup de pénalités. Un problème technique, des pénalités, donc pas de points aujourd’hui. Nous devons en tirer les leçons. Je pense qu’en termes de rythme, nous étions dans le coup. C’est au moins un point positif, mais nous devons juste être plus performants, faire moins de bétises. »

Le Mans arrive. Comment allez-vous préparer la course ? Allez-vous faire quelques essais entre Spa et Le Mans ?

« Je pense que nous avons un test de prévu, mais c’est tout. Nous n’avons pas beaucoup de temps d’ici les 24 Heures. Nous avons tous, les pilotes, des programmes différents, mais nous faisons ce que nous pouvons. »

Comme nous l’avons mentionné, vous étiez avec Audi en LMP1. Au Mans, vous êtes de retour dans la catégorie supérieure et certainement très heureux de vous battre pour la victoire finale…

« Oui, c’est toujours le rêve d’un pilote de se battre pour la victoire finale et encore plus aux 24 Heures du Mans. C’est aussi le mien. En 2015, ce fut la seule fois où j’étais dans la catégorie supérieure. Ce sera ma 2e fois. L’objectif est donc de monter un jour sur la plus haute marche du podium. Mais encore une fois, nous avons besoin de plus de temps et il est trop tôt pour nous cette année, mais peut-être dans les deux prochaines années. »

Le Mans 2015 / © MPS Agency

Il est un peu trop tôt pour BMW ? La voiture est un peu trop jeune pour Le Mans ? À quoi vous attendez vous ?

« J’espère que nous serons meilleurs qu’à Spa pour commencer, mais là encore, je ne sais pas non plus à quoi m’attendre. Nous ne savons pas ce que les autres auront dans leurs manches pour Le Mans. Nous, nous n’avons rien du tout. Nous jouons cartes sur table pour notre part et nous essayerons de tirer le maximum de notre package. Au Mans, il s’agit avant tout de terminer la course afin d’apprendre le plus possible, d’être dans le coup pendant 24 heures, d’acquérir des connaissances pour les prochaines courses et les prochaines années. Je pense que nous ne pouvons pas espérer un podium. Nous pourrons peut-être tirer profit des d’accidents ou de problèmes des autres, mais l’essentiel est de nous concentrer sur nous-mêmes et d’essayer de maximiser ce que nous avons. »

L’expérience acquise à Daytona ou à Sebring, vous aidera-t-elle ?

« Bien sûr, cela aide en termes de fiabilité. Si la voiture roule à IMSA et qu’elle a un problème, nous pouvons le régler d’ici Le Mans. Les voitures ont aussi fini ces deux courses réputées difficiles, donc cela donne confiance au niveau fiabilité pour les 24 Heures du Mans. Mais pour les réglages, je pense qu’il n’y a pas d’impact majeur à courir dans les deux championnats. Les philosophies de réglage, les règlements sont différents en IMSA et en WEC. »

© MPS Agency

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