L’écurie française Racing Spirit of Léman se positionne pour remplacer D’Station Racing dans la catégorie LMGT3 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (WEC) et coure après le temps pour réussir à concrétiser ce projet.
Les défis ne font pas peur à la famille Barbier. Mais celui-ci est particulièrement ardu, car Racing Spirit of Léman n’explore la faisabilité de son engagement en WEC avec Aston Martin que depuis le mois de septembre.
« La seule fois où nous avons fait le WEC (en LMP2 durant la saison 2019-2020. Ndlr), c’était sous d’autres couleurs, et nous avions été prévenus fin avril pour un prologue en juillet. Apprendre la décision de D’Station il y a deux mois, c’est encore plus court et plus compliqué, » nous a expliqué Patrick Barbier, emblématique patron de l’écurie basée à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie). « C’est un programme si important qu’il vaut mieux y renoncer que le mener à bien de manière bancale. »
Le projet impose de réunir un budget conséquent, estimé entre 4 et 5 millions d’euros pour une voiture. Pourtant, la motivation est intacte : « L’envie d’aller en WEC est là, et nous ne l’avons jamais cachée. C’est une autre dimension, certes, mais nous savons exactement ce que cela représente. Il faut simplement que toutes les planètes soient alignées. »
Le temps presse : la fin des inscriptions pour la saison 2025 est fixée au lundi 18 novembre, à midi. « Ce genre de programme n’est jamais simple à ficeler, et celui-ci ne fait pas exception. Si nous déposons un dossier, ce sera bien le 18 novembre, » précise Patrick Barbier.
Sur le plan des pilotes, Racing Spirit of Léman pourrait s’appuyer sur son gentleman driver américain Derek DeBoer, un partenaire de confiance. « Dès que les rumeurs sur D’Station Racing sont apparues, Derek a été le premier à exprimer son envie de faire le WEC. Il s’entend très bien avec Valentin (Hasse-Clot, pilote officiel Aston Martin Racing. Ndlr), qui pourrait également être de la partie. Il faudra aussi un pilote Silver apportant un budget et intéressé par ce programme. » Parmi les candidats potentiels, Timur Boguslavskiy, qui a récemment essayé la voiture au Castellet, pourrait être une option.
Quoi qu’il arrive, ce projet sur la scène internationale ne viendra pas compromettre les plans envisagés par l’équipe en European Le Mans Series (ELMS) : « Le WEC serait un programme supplémentaire. Nous continuerons en ELMS avec une LMP3 et une GT3, » confirme Patrick Barbier.
Racing Spirit of Léman rejoindra-t-elle sur la grille du WEC en 2025 ? La réponse tombera bientôt, avec la publication de la liste officielle des engagés prévue pour le 25 novembre.