Toyota Gazoo Racing a décroché son 5e succès consécutif aux 24 Heures du Mans, représentant également une 4e doublé au classement général.
Dans cette édition 2022, le constructeur nippon était en quelques sortes son seul et unique adversaire, face à des Glickenhaus fiables mais pas aussi rapides que les GR010 Hybrid et une Alpine en proie à des pépins techniques et une BoP défavorable.
Pascal Vasselon, directeur technique du Toyota Gazoo Racing, s’est confié à l’issue de ce nouveau succès dans la Sarthe.
C’était une course parfaite pour Toyota ?
« Ça va compter parmi les plus grandes réussites, même si la copie n’est pas parfaite. Aucune des deux voitures n’est rentrée dans le garage, ce qui est tout de même bien. Je crois que la n°8 a fait la course quasi parfaite. Nous avons, le team de la voiture n°8, dû perdre 30 secondes sur la course. Si on regarde les arrêts aux stands, il y en a un ou deux qui ont été plus longs. »
On a pu voir qu’à certains moments, une voiture était plus rapide que l’autre. Les setups étaient-ils différents pour mieux s’adapter à certaines conditions ?
« Les setups étaient légèrement différents, mais dans les faits, l’écart de rythme entre les deux voitures était extrêmement serré. La tête changeait de mains relais après relais. On ne peut pas dire qu’une voiture ait été mieux durant la nuit. Au début, je pense que Seb a probablement trop attaqué dans le premier relais ce qui a engendré une plus importante dégradation des pneus. Un problème électronique nous a poussé à faire une procédure de reset de la Toyota n°7 et cela a déterminé la hiérarchie entre les deux voitures. »
Sans concurrence et sans véritable problème, est-ce que vous ne vous êtes pas ennuyer en quelques sortes ?
« La course n’est jamais ennuyeuse. Nous sommes toujours inquiets et l’impression de ne pas avoir de marge. Nous n’avons pas fait beaucoup d’erreurs. Nous avons été constants. Notre force, par rapport à Glickenhaus, est de s’adapter très vite à chaque condition. Ils ont le potentiel et ce qu’ils font est remarquable compte tenu de la jeunesse de leur voiture et de leur organisation. L’écart de 5 tours qu’a pris la Toyota n°8, il y a un tour à la fin où Glickenhaus a arrêté de rouler sans doute pour assurer le podium et deux tours perdus par des incidents. Notre écart de rythme n’était que de deux tours, ce qui n’est pas énorme sur une course. C’est moins d’une seconde au tour. »
En parlant de la concurrence. De nouvelles équipes arrivent, à commencer par Peugeot à Monza. Comment vous appréhendez cela ?
« C’est clair qu’on souhaite avoir de la compétition. Toute la participation que nous avons eue dans l’élaboration de la réglementation a pour but d’avoir des concurrents. Bienvenue à la compétition. Nous serons ravis d’accueillir nos amis de chez Peugeot, enfin nos concurrents, » se rattrape Pascal Vasselon.