Jusqu’à présent discret et méconnu pour la plupart, Nicolas Varrone a émergé comme l’une des révélations, si ce n’est LA révélation de la saison 2023 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA. À seulement 22 ans, l’Argentin a été sacré champion LMGTE Am aux côtés de Ben Keating et Nicky Catsburg, remportant trois courses, dont la plus prestigieuse aux 24 Heures du Mans, à bord de la Chevrolet Corvette C8.R.
Grâce à cette saison remarquable, Nico Varrone a été officiellement sélectionné par le WEC pour participer au Rookie Test à Bahreïn. À cette occasion, Cadillac lui a offert l’opportunité de piloter l’Hypercar V-Series.R. Il a partagé ses impressions avec Endurance24.
Tout d’abord, qu’avez-vous ressenti au volant de la voiture ?
« Oh, c’était génial. C’était une expérience fantastique. Je tiens à remercier Cadillac, GM, Laura et Christy pour cette opportunité. Conduire cette voiture était vraiment spécial, un rêve de toujours. Je ne m’attendais pas à le réaliser si tôt dans ma carrière. La voiture est vraiment rapide et stable dans les virages à grande vitesse. Elle est très agréable. Cependant, elle est un peu délicate à basse et moyenne vitesse. Il faut s’adapter et apprendre à la conduire, mais c’était vraiment cool. »

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En termes de pilotage, quelle est la différence avec une GT ?
« Eh bien, c’est différent. Avec l’aéro, les virages rapides sont vraiment agréables. Cependant, dans les virages lents, nous avons des difficultés avec la traction, surtout avec la dégradation des pneus, surtout à Bahreïn. C’était un mixte. Mais bien sûr, c’est toujours très agréable à conduire. Vous ne pouvez pas trop brusquer les virages, vous devez en prendre soin et aussi préserver les pneus pour les faire durer. Alors oui, c’est différent, mais c’est une très bonne expérience. »
La prise en main a-t-elle été difficile ?
« Comme pour toute voiture de course, la conduire est facile, mais pour aller vite, chaque voiture de course est délicate. Même une 2 chevaux. Si la conduire est facile, peut-être, mais aller vite est difficile. C’est comme si une voiture de course avait quatre roues, un moteur, et qu’il fallait la rendre rapide. J’ai vraiment apprécié. Je pense que l’un des points les plus délicats, et c’est le cas pour toutes les voitures, c’est le freinage. Ce n’est pas aussi facile qu’en LMP3, en GT, ou même en LMP2. C’était un peu différent. Mais je pense que c’est une question de conduite et d’adaptation pour comprendre comment ça marche. »

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Déjà annoncé sur l’une des deux Chevrolet Corvette Z06 GT3 d’AWA en IMSA WeatherTech SportsCar Championship, avez-vous d’autres idées en tête ?
« Je serai en IMSA, dans la catégorie GTD. C’est le plan pour l’instant. J’essaie de me faire une place en prototype, notamment en LMP2 en Europe. Mais j’aimerais à l’avenir intégrer la catégorie reine de l’Endurance, en Hypercar, avec un peu de chance, un jour. Mais pour l’instant, je serai en GT3. C’est un grand projet. »