Pour sa cinquième saison en European Le Mans Series, Nico Jamin a retrouvé les rangs du Panis Racing, écurie avec laquelle il avait couru en 2020, avant d’intégrer United Autosports la saison suivante, en 2021.
Le Rouennais de 26 ans arrive aux 4 Heures de Monza, troisième épreuve de la saison 2022, en 2e position du classement LMP2 avec ses coéquipiers Job van Uitert et Julien Canal. C’est d’ailleurs en Italie que l’écurie française s’était imposée pour la première fois en ELMS, en juillet 2021. Entretien…
Nico, vous voici donc de retour au sein de la maison Panis Racing ?
« J’avais découvert cette équipe en 2020. Nous avions fait une belle saison ensemble, marquée par le podium aux 24 Heures du Mans. Cela reste l’un des meilleurs moments de ma carrière. Nous avons vraiment vécu de belles choses et c’est une équipe que j’avais particulièrement appréciée, de par son professionnalisme, mais aussi de par l’ambiance très familiale qui règne au sein du team. J’étais vraiment heureux lorsqu’ils m’ont recontacté cet hiver et je suis très heureux d’être de retour dans la famille. »

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Pourquoi ce retour après une saison complète chez United Autosports ?
« Honnêtement, nous n’avons pas connu la saison que nous espérions. C’était un peu compliqué. United Autosports a décidé de passer de deux à une seule voiture en ELMS et entre temps, les discussions ont repris avec Panis. L’idée de revenir dans l’équipe me plaisait et cela s’est fait assez naturellement. C’était cool aussi que Job (van Uitert) signe aussi chez Panis car nous avons toutefois passé une bonne saison ensemble chez United, sur le plan humain. Travailler pour une équipe comme United, qui a à peu près tout gagné en endurance, c’était très enrichissant. »
Avec un début de saison solide, notamment marqué par un podium au Castellet, le titre est l’objectif pour vous et l’équipe ?
« Quand on roule pour Olivier Panis, Sarah et Simon Abadie, il n’y a pas d’autres objectifs que la victoire. C’est clairement ce qu’on vise cette année. Après avoir déjà terminé 4e puis 3e au championnat, l’objectif est d’aller chercher le titre. Nous mettons tout en place pour le faire et nous avons montré, sur les premières courses, que nous étions à la fois performants et réguliers, sans oublier le bon boulot des mécaniciens. Nous avons tout ce qu’il faut, mais c’est un championnat relativement court où la moindre erreur se paye très cher. La régularité est la clé pour engranger de gros points dans le top 3 ou top 4. Si on a l’opportunité d’aller chercher une victoire, ou deux, d’ici la fin de saison, on sera prêt à la saisir. »
Que retenez-vous de votre 4e participation aux 24 Heures du Mans, la 2e avec Panis ?
« Globalement, c’était une bonne semaine. J’ai fait une bonne qualif, avec un 8e chrono sachant que je finis le tour sous la pluie, et ce, malgré un déficit de 7 ou 8 dixièmes sur le moteur qui a été changé par la suite. Malgré cela, nous étions tout de même aux portes de l’Hyperpole. C’était encourageant. En course, nous avions également un bon rythme. Je retiens beaucoup de positif de cette édition des 24 Heures du Mans même si évidemment, ce n’est pas le résultat qu’on espérait. Cela fait partie de la course. Il y avait beaucoup de grosses équipes, entre l’armada JOTA et WRT, et malgré tout, nous avions le rythme pour jouer le podium. »
Pensez-vous déjà à la saison prochaine ?
« Rien n’est fait pour l’année suivante. Je me plais énormément dans cette équipe. Si tous les voyants sont au vert et qu’on a la possibilité de continuer ensemble, ce sera avec plaisir. Tous les jeunes pilotes de ma génération ont les yeux rivés sur l’Hypercar, avec des baquets qui vont sûrement être disponibles. J’espère pouvoir en faire partie, en tout cas je donne tout pour. C’est une année charnière, tant pour les pilotes que pour les équipes. »