| 8 septembre 2024 | par

Malthe Jakobsen : « Très fier d’avoir été choisi comme pilote officiel Peugeot ! »

© Peugeot

Malthe Jakobsen est pilote de réserve pour Peugeot en WEC depuis un bon moment maintenant. Il a été titularisé pour la prochaine saison il y a peu. Impliqué aussi dans un programme ELMS avec COOL Racing (Oreca n°378 avec Lorenzo Fluxa et Ritomo Miyata), Endurance24 est allé à sa rencontre pour recueillir ses impressions

La bonne nouvelle pour vous a été l’annonce cet été de votre poste de pilote titulaire Peugeot pour le WEC 2025. Quelle est votre réaction à ce sujet ?

« Tout d’abord, je suis très fier d’avoir été choisi comme pilote officiel d’un constructeur aussi important que Peugeot. Je pense que c’est une bonne preuve, un bon signe qui montre que le travail acharné que j’ai mis dans ce rêve que j’ai depuis que je suis tout petit commence à payer maintenant. J’ai obtenu mon premier contrat d’usine officiel en tant que pilote de course à plein temps, et je suis évidemment très heureux de rejoindre l’équipe TotalEnergies Peugeot pour l’année prochaine, et j’ai hâte de commencer. »

Quel sera le programme avec Peugeot ? Allez-vous remonté dans la voiture prochainement ?

« Pour le reste de la saison, en fait, il n’y a pas grand-chose qui a changé parce que je reste pilote de réserve. C’est toujours une marque de confiance de leur part, ils sentent que je suis prêt pour cette tâche et toutes les attentes qui découlent d’un tel travail en tant que pilote. Si quelqu’un se blesse, je pourrais courir à Fuji lors de la prochaine manche. Je dois rester prêt à monter dans la voiture. J’ai participé à toutes les séances d’essais depuis le début de l’année, et je serai également à Bahreïn, où je soutiendrai les pilotes pour la dernière course. Ensuite, nous aurons encore quelques tests vers la fin de l’année pour préparer la saison prochaine. »

COTA / MPS Agency

Vous voulez dire que vous serez pleinement intégré dans les équipes pendant l’hiver ?

« Exactement, oui. Je serai dans la dernière phase de mon intégration dans le groupe des six pilotes qui courront toute la saison. »

Vous connaissez vos futurs équipiers ?

« Je ne peux pas encore faire de commentaires sur la composition des voitures. Je n’ai pas encore d’informations, la décision n’a pas encore été prise. »

Vous serez donc dans la catégorie en Hypercar aux 24 Heures du Mans pour un constructeur français !

« Quelle sensation ! La plus grande course du monde en France, pour une marque française, probablement l’un des plus célèbres et des plus grands constructeurs français. Cela va donc être incroyable. »

LE MANS / MPS Agency

Qu’en est-il de la LMP2 pour l’avenir ? Serez vous obligé de vous arrêter ou vous pouvez faire la même chose, deux programmes en même temps ? Ou bien Peugeot va vous dire de vous concentrer uniquement sur leur programme ?

« Je ne peux pas faire de commentaires pour le moment sur ce qui va se passer en dehors du programme WEC l’année prochaine. La seule chose que je peux dire, c’est que je me concentrerai entièrement sur Peugeot et que tout ce que j’offrirai en course sera pour Peugeot. Et puis, au cas où ils me laisseraient piloter quelque chose d’autre, j’adorerais continuer en ELMS pour avoir un programme un peu plus chargé. J’aurai plus de courses et plus d’expérience. Comme je suis encore jeune, j’ai encore besoin d’apprendre et de rester actif. Ce n’est pas parce que j’ai obtenu un contrat d’usine que je peux me reposer et me contenter de profiter. Je dois rester concentré et continuer à travailler. »

Et l’Asian Le Mans Series ?

« Désolé, à nouveau je ne peux vous en dire plus. Je peux vous affirmer que j’y travaille. J’ai participé à la série asiatique Le Mans l’an dernier avec CrowdStrike by APR. Nous avons remporté le championnat avec George Kurtz et Colin Braun. C’est sûr, c’est mon objectif de revenir et j’espère que je pourrai trouver un baquet. »

Quel est votre sentiment sur votre saison ELMS jusqu’à présent ? Mitigé ?

Spa / MPS Agency

« Oui, je dirais que le mot « mitigé » est probablement le plus approprié. D’un côté, je dirais un peu déçu, voire très déçu, d’un autre côté, je dirais très heureux. À Barcelone, nous étions très, très rapides, nous avons gagné la course et prouvé que nous avions tout ce qu’il fallait pour être compétitifs dans ce championnat. Même chose au Castellet. Je menais la course à 20 minutes de l’arrivée. Lorenzo et Ritomo avaient fait un travail remarquable. Ce dernier m’a confié la voiture en deuxième position, j’ai pris la tête, j’étais confortablement installé en tête et je me suis dit qu’il fallait juste finir la course. Mais la boîte de vitesses s’est bloquée, donc abandon et zéro point. Puis ce fut Imola avec un week-end très malheureux avec un tête-à-queue de Lorenzo et une erreur de Paul-Loup, ce qui fait que je n’ai même pas pu participer à la course »

C’est un peu la même chose aux 24 Heures du Mans car vous étiez en bonne position puis avez eu un problème technique…

« Exactement. Nous nous battions et, à moins de deux heures de l’arrivée, nous nous échangions la tête, puis retour en P3, la tête, retour en P3, en fonction de l’essence et des pneumatiques. Puis l’essuie glace est tombé en panne et il a commencé à pleuvoir. J’ai essayé de conduire comme cela pendant cinq tours comme cela, mais c’était trop dangereux. J’ai averti l’équipe : « C’est trop maintenant ». En fait, je suis allé tout droit à Mulsanne, je ne pouvais pas voir le virage. Je leur ai dit : soit on change de pilote, soit on répare la voiture. Ils ont préféré réparer. »

LE MANS / MPS Agency

Qu’en est-il du reste de la saison ? Maintenant, il sera peut-être difficile de rattraper le peloton de tête après votre 5eplace à Spa ?

« Oui et non. Nous avons 30 points de retard sur le leader (AO by TF). Certes, nous sommés un peu loin, mais à deux courses de la fin, tout reste possible. Nous n’avons pas abandonné, continuons à nous battre, à pousser et à travailler dur parce que notre but et notre objectif sont toujours de gagner ce championnat. C’est sûr, ce sera difficile, mais nous ferons de notre mieux. »

Passionné de sport automobile et plus particulièrement d'Endurance, j'assiste aux 24 Heures du Mans depuis 1980 et suis accrédité depuis 2008. Je me rends régulièrement sur les plus beaux circuits européens et mondiaux. J'ai écrit pour de nombreux médias sport auto et collabore depuis quelques mois avec Endurance24
À propos de l'auteur, David Bristol

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