| 23 mai 2024 | par

Luca Ghiotto espère relancer sa carrière sur le devant de la scène

© Inter Europol Competition

Pressenti pour un baquet en Formule 1 en 2020, Luca Ghiotto est toutefois resté aux portes de la discipline reine du sport automobile. Vice-champion de GP3 en 2015 et auteur de six victoires en Formule 2, l’Italien espère sortir de l’ombre donner un second souffle à sa carrière après une année sans compétition en 2023. Entretien…

Après avoir roulé en GT3 il y a quelques années, vous voilà en European Le Mans Series, au volant d’une Oreca 07 LMP2, aux côtés de Clément Novalak et Oliver Gray. Comment s’est présentée cette opportunité avec Inter Europol Competition ?

« Il y a toujours eu la volonté de courir ensemble un jour. Je suis allé chez Nissan en FE l’année dernière (en tant que pilote de réserve) et cela a pris la plupart de mon temps, et je n’ai pas eu beaucoup de temps pour faire autre chose. Je ne voulais pas rester une année de plus à conduire et travailler en coulisse, mais je voulais courir à nouveau pour me montrer, pour être sur la piste. [Avant Barcelone] ma dernière course remontait à septembre 2022. Cela fait longtemps maintenant. Cette décision est venue exactement au moment où nous avons reçu cette offre d’Inter Europol. Comme on dit, les planètes se sont alignées. »

© MPS Agency

Pensez-vous que l’ELMS est le championnat parfait pour relancer votre carrière ?

« Oui. Tout d’abord, je pense que le LMP2, surtout maintenant qu’elles ne courent plus en WEC, c’est un championnat à part entière. Maintenant, les voitures ont la pleine puissance. Elles sont vraiment amusantes et rapides. C’est vraiment similaire à la F2. Si vous regardez le reste de la grille, il y a beaucoup de pilotes qui ont le même parcours que moi et qui font la même chose. De plus, les championnats d’endurance grandissent de jour en jour maintenant. Je pense que c’est là où tout le monde veut aller, et c’est la même chose pour moi. Comme vous l’avez dit, je veux relancer ma carrière sur la piste, pas en faisant, disons, du travail en coulisses, mais je veux piloter et concourir. »

Quelles sont vos sensations au volant de cette LMP2 de 580 chevaux ?

« C’est sympa, je dois dire. Les premiers kilomètres n’ont pas été faciles car, comme vous pouvez l’imaginer après ne pas avoir conduit ces voitures pendant une longue période. L’année dernière, je n’ai conduit que pour trois ou quatre jours d’essais et le travail sur simulateur. Donc, à la fin, je n’ai pas conduit de façon régulière depuis longtemps. Lorsque vous remontez dans une voiture aussi compétitive, il est vraiment difficile pour votre corps et votre cerveau de se mettre à niveau. Je dirais que le premier jour, c’était étrange. J’avais l’impression que j’avais vraiment besoin que mon cerveau se réveille et qu’il en soit de même pour mon corps. Après cela, nous avons recommencé à retrouver le rythme. Maintenant, je m’amuse. C’est vraiment sympa. J’aime le LMP2. J’aime travailler avec Inter Europol. C’est une très belle équipe. »

© Inter Europol Competition

Cette notion de filière monoplace jusqu’à la Formule 1 a-t-elle explosé selon-vous ?

« Je ne pense pas. Je pense que c’est difficile d’arriver en Formule 1 parce que, tout d’abord, il n’y a pas beaucoup de places. Les pilotes y restent très longtemps, voire trop longtemps, et les jeunes pilotes n’ont pas l’occasion de se montrer et de faire leurs preuves. Il suffit de regarder ce que Bearman a fait à Djeddah (en remplacement de Carlos Sainz, opéré de l’appendicite. Ndlr). S’il fait ça en F1, je suis sûr qu’il y en a beaucoup d’autres qui peuvent faire la même chose. Il montre qu’il y a beaucoup de bons pilotes dans le monde qui pourraient être bons si on leur donne la bonne opportunité. Je pense que c’est la raison pour laquelle de nombreux pilotes prennent maintenant un autre chemin. Soit ils restent en monoplace en allant, je ne sais pas, au Japon ou aux États-Unis, soit ils essaient l’endurance parce qu’ici il y en a beaucoup plus. Si vous avez la chance de conduire, vous avez bien sûr la possibilité de faire vos preuves. »

Vous avez récemment disputé vos deux premières courses en IndyCar à Barber et à Indianapolis. La monoplace, que ce soit en IndyCar ou en Formule E où vous avez été pilote de réserve, reste une option ?

« En tant que pilote de course professionnel, je suis constamment à la recherche de nouvelles opportunités. J’ai même participé à quelques courses en GT au cours des dernières années. Cependant, avec ma longue expérience en monoplace, je trouve que je suis plus à l’aise avec ce type de voiture. Bien sûr, je suis également intéressé par des prototypes tels que les LMP2, l’Hypercar, ou d’autres monoplaces comme l’IndyCar. Actuellement, je suis très attiré par le championnat ELMS et j’apprécie rouler dans cet environnement. Comme tout pilote de course, je reste ouvert à toutes les possibilités et je suis prêt à saisir la meilleure opportunité qui se présente à moi. »

Passionné de sport auto depuis toujours⎥Journaliste depuis 2018⎥Rédacteur en chef d'Endurance24
À propos de l'auteur, Florian Defet

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