| 1 novembre 2023 | par

Lilou Wadoux : « J’ai déjà appris tout le manuel du volant » de la Ferrari 499P

© Nico Deumille

À seulement 22 ans, Lilou Wadoux, originaire d’Amiens, peut déjà se targuer d’un impressionnant parcours, même si sa carrière dans le sport automobile, et plus spécifiquement en endurance, est encore à ses débuts.

Le dimanche à venir marquera une nouvelle étape importante dans le parcours de Lilou Wadoux, alors qu’elle prendra le volant de la Ferrari 499P victorieuse des 24 Heures du Mans 2023 pour la toute première fois lors du Rookie Test. Présente au Mugello lors des Ferrari Finali Mondiali, la jeune pilote française revient naturellement sur cette incroyable opportunité, tout en évoquant la conclusion de sa saison en FIA WEC.

Comment abordez-vous ce premier roulage au volant de la 499P, dimanche ?

« C’est difficile de le dire pour le moment, mais tout d’abord, je vais me concentrer sur le week-end en GTE pour bien terminer la saison, car les dernières courses ne se sont pas déroulées comme nous l’espérions, même si nous étions compétitifs. Pour l’instant, mon principal objectif est le week-end en GTE, et ensuite, le soir, je pourrai penser à la LMH. Cependant, j’ai déjà eu l’occasion de passer une journée dans le simulateur chez Ferrari. Nous avons travaillé sur toutes les procédures, qui sont évidemment différentes de celles en GTE. J’ai déjà acquis une certaine compréhension, et cela m’a permis de me familiariser avec ces procédures, bien que cela ne soit pas en conditions réelles. Je suis impatiente de découvrir la voiture, même si, pour moi, la GTE et la LMH sont sur un pied d’égalité. Je n’ai pas de préférence entre les deux. Je suis donc très enthousiaste, mais je tiens également à bien conclure la saison en GTE. »

© Nico Deumille

On imagine que vous avez déjà commencé à apprendre le manuel de volant ?

« Exactement. J’ai déjà appris tout le manuel du volant de la voiture, et nous avons déjà travaillé sur les procédures les plus importantes sur le simulateur. Nous allons les refaire sur place pour mieux les assimiler. Bien sûr, il n’est pas toujours facile de tout retenir, surtout lorsque nous avons un week-end entre les deux types de voitures. Cependant, l’année dernière, j’ai déjà eu l’occasion de piloter en LMH, en P2 et en GT, ce qui m’a permis de me familiariser avec de nombreuses procédures. Plus je pilote différentes voitures, plus certaines procédures deviennent logiques pour moi. »

Que pouvez-vous nous dire sur le travail réalisé au simulateur ? Qu’avez-vous découvert en termes de procédures ?

« Il y a tellement de procédures différentes qu’il est difficile de tout mentionner, mais il y a notamment les codes Alpha, Delta, etc. que nous n’avons pas en GTE. Les procédures en GTE sont plus simples. Il y a donc de nombreuses différences à prendre en compte de ce côté-là. Les procédures de sécurité liées au moteur, que nous n’avons pas beaucoup en GTE, sont également un aspect important. Nous avons déjà réalisé de nombreuses simulations d’urgence et de pilotage pur sur le simulateur. Le simulateur nous permet déjà d’aborder une grande partie de ces procédures. L’année dernière, cela s’est avéré très utile. Lorsque je suis arrivée sur place, j’étais beaucoup plus à l’aise car je connaissais déjà presque toutes les procédures par cœur. Cela a considérablement facilité les choses. De plus, connaissant déjà le circuit avec cette voiture, car j’ai eu l’occasion de le piloter en LMH, en P2 et en GT l’année dernière, je commence à bien maîtriser le tracé. Le plus grand défi sera de m’adapter à nouveau à la conduite entre la GTE et la LMH. »

Pensez-vous d’ailleurs qu’il va vous falloir un certain temps d’adaptation ?

« Je ne sais pas. On verra. L’année dernière, ça n’avait pas été simple de changer de voiture en une heure de temps à chaque fois. Donc, on verra cette année comment ça se passe. Mais je vais faire de mon mieux pour que ça se passe au mieux et puis qu’on puisse prendre du plaisir sur cette fin de saison. »

© Mathis Poirault

Vous voyez également cette opportunité comme une preuve de reconnaissance et de confiance de la part de Ferrari ?

« Exactement, finalement, je les en remercie beaucoup parce que c’est incroyable de pouvoir avoir cette chance de rouler dans la voiture qui a gagné Le Mans et la première LMH de Ferrari. Forcément, c’est un privilège et sans Ferrari, sans AF Corse, sans mes coéquipiers, tout le travail qu’on a fait tout au long de l’année, peut-être que ça n’aurait pas été le cas. C’est un ensemble de choses et je remercie toutes les personnes qui sont autour de moi. »

Comme vous le disiez en introduction, vous avez à cœur de bien terminer la saison d’autant plus qu’il s’agit de la dernière de la 488 GTE Evo. La manche de Bahreïn a donc une saveur particulière ?

« Forcément. La GTE, c’est une voiture magique. Je n’ai rien d’autre à dire. Je pense qu’il n’y a pas une course où je suis montée dans la voiture et j’ai été déçue. À chaque fois, c’est magique de rouler dans cette voiture. Déjà, parce que c’est la dernière course de cette voiture. Ensuite, parce qu’on peut faire un bon résultat et que les dernières courses ne se sont pas très bien passées. Donc forcément, on veut bien finir puis s’amuser au maximum. »

Alors qu’elle ne sait pas encore de quoi sera fait son programme en 2024, chez les Rouges, Lilou Wadoux peut prétendre à une place de choix en GT3 l’an prochain.

« J’ai eu la chance de rouler avec la génération précédente et la nouvelle 296 GT3. C’est une voiture complètement différente. Je n’ai disputé que deux courses avec, mais dans l’ensemble ça s’est plutôt bien passé de mon côté, malgré quelques soucis mécaniques. J’attends de faire plus d’essais, car pour l’instant je ne la connais qu’avec des pneus Pirelli, et non avec des Michelin et Goodyear. J’adore l’univers du GT et je n’ai aucun doute quant au fait que je vais prendre du plaisir dans cette voiture. »

Rédacteur en chef d'Endurance24 depuis 2018 et cofondateur du site, mon objectif est de le développer et d'en faire un média à part entière. J'arpente les circuits européens depuis plusieurs années afin de produire un contenu pertinent, au plus près des acteurs du monde du sport automobile.
À propos de l'auteur, Florian Defet

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