Yann Larret, mieux connu sous le pseudonyme Le Tone, a gagné en notoriété dans le domaine de l’automobile grâce à sa co-animation de l’émission Top Gear France aux côtés de Philippe Lelouche et Bruce Jouanny. Cette année, il entame sa troisième saison dans le Trophée Mitjet 2L France où il prend plaisir à rouler chaque week-end.
Et si l’expérience a pris le pas sur la découverte de la compétition automobile, le plaisir est toujours là pour cet artiste aux multiples facettes et à l’enthousiasme communicatif. « Ce qui est vraiment super avec ce championnat, c’est qu’au-delà d’avoir une relation avec des administrateurs (Christophe Cresp et Stéphane Roux, CEO et DG de Mitjet International. Ndlr), j’ai une relation avec des copains », affirme-t-il. « Normalement, le programme arrive à sa fin. Pour moi, c’était trois ans, même si j’ai gratté une demi-année, année où l’on fait « la minute du Tone », un format très court, pour raconter et faire comprendre comment le championnat fonctionne. J’adore l’atmosphère des circuits, des paddocks, les commissaires de piste, la relation que je peux avoir avec mon mecano, c’est super. Je suis bien aidé, et je continue de travailler avec Nathan qui fait la data chez MV2S Racing. Je veux continuer à progresser. »
S’il a dû attendre son 47ᵉ anniversaire pour porter la casquette de pilote, et que la passion de l’automobile est arrivée, comme pour beaucoup durant l’enfance, cet attachement n’est en revanche pas le fruit d’un héritage familial. « Dans ma famille, ils aimaient bien ça, mais sans plus. Alors que personnellement, je pense avoir toujours aimé ça. La voiture de mon père, j’y passais du temps dedans au lieu d’être dehors et je regardais les boutons, à essayer de comprendre », souligne Le Tone avant qu’il n’ait le déclic et que tout s’enchaine. « Plus tard, du moment où j’ai eu mon permis et que ma grand-mère m’a donné la voiture de mon grand-père, qui était une Peugeot 104, ça a été la révélation. Puis, il y a eu Olivier Jouanne de Caterham qui, dans un tournage de Top Gear, m’a dit « Est-ce que tu veux faire la Caterham Academy ? C’est pour les gens qui n’ont jamais fait de circuit. » Bruce (Jouanny) m’a dit « Fonce ! », en plus de me coacher. Et ça s’est bien passé pendant trois ans, avec quelques podiums à la clé. Après cela, c’est encore Bruce qui m’a fait découvrir la Mitjet. Et aujourd’hui, je suis vraiment reconnaissant à MV2S et à ce championnat de continuer à me faire progresser. Franchement, pour moi, c’est le conte de fée. »
Si l’intérêt était bien là, ce n’est que sur le tard, au travers d’un tournant dans ce qui était jusqu’alors une carrière consacrée à la musique, qu’il a pu faire de sa passion son métier, et accéder à la télévision, au travers d’émissions spécialisées. « Quand le streaming est arrivé, j’ai commencé à faire du dessin en plus de la presse et ça m’a aidé à mettre un vrai pied dans l’automobile. Et puis Alexandre Lazerges, qui était le rédacteur en chef de GQ à l’époque, m’a passé un coup de fil en me disant qu’il y avait le casting de Top Gear. Cette émission, c’était un peu le paradis parce que ça m’a permis de garder ma personnalité, et de parler de ce que j’aimais dans l’automobile. Pendant que je faisais ça, Thomas Bastard, qui présente Retromania avec moi, m’a proposé de remplacer Matthieu Lamour. Et j’ai dit oui tout de suite parce que je trouvais l’émission de qualité. »
Une période durant laquelle, la télé lui a permis de façonner ce fameux personnage du Tone, qui le fit connaître du grand public. « Quand je suis à la télé, c’est un peu moi, sans barrière sociale. C’est pendant le casting de Top Gear, ma première télé, où j’ai découvert que ça m’amusait. Les gens ne s’imaginent pas qu’on attend des heures, et que d’un coup, il faut trouver une vanne drôle. Les vannes dans Top Gear, elles n’étaient pas écrites, les situations si. J’ai assez vite fait abstraction de la caméra et ça m’a beaucoup plu. À la base, ce n’est pas pour m’adresser spécialement au public, mais pour notre trio qui fonctionnait bien comme ça. »
Forcément, avec toutes les voitures qu’il a pu essayer, on ne pouvait, chez Endurance24, s’empêcher de lui demander quelle était la voiture qu’il le faisait rêver ou qui lui procurait le plus de plaisir. « Pendant 15 ans, on m’a posé cette question et j’étais incapable d’y répondre tellement j’en essayais. L’année dernière, je suis monté dans une Bugatti Type 35 de 1930 et je me suis dit « je crois que c’est la caisse la plus géniale que j’ai jamais conduite. » Finalement, il y a 15 jours, je suis monté dans une Porsche qui a fait le Paris-Dakar, une 953 et j’ai fait dix jumps sur une bosse et je me suis dit la même chose. Et en fait, maintenant, je sais que ma préférée, je l’aie, c’est ma BMW E30 325i. À chaque fois que je me mets dedans et que je démarre, j’ai un vrai plaisir. Même si au fond, je les aime toutes. »
Initié, depuis plusieurs années à la compétition en sport automobile, Le Tone garde un souvenir en particulier, synonyme d’accomplissement, sa première victoire en Mitjet à Albi, dans la catégorie gentleman. « Ça a été quelque chose parce que c’était avec Hugo, mon mécano à l’époque, et nous la voulions vraiment et tout s’est mis bout à bout. J’ai quand même… (hésitation) fait beaucoup d’erreurs qui m’ont coûté de meilleurs résultats et là, j’ai bien tenu ma course. Par exemple, mon accident à Nogaro, il y a encore 10 ou 15 ans, ça n’aurait pas été la même histoire à la fin. Je n’ai rien, alors que la voiture était détruite. Je trouve que la sécurité dans le sport automobile, a vraiment bien progressé. De Louis Renault jusqu’à aujourd’hui, on continue de s’améliorer. L’automobile, c’est vraiment un support incroyable de connaissances et d’ingénierie où j’y ai toujours rencontré des gens intéressants. »
L’artiste travaille intensément depuis plusieurs mois sur un projet : la création d’une bande dessinée qui relatera ses aventures, prévue pour être lancée à l’occasion des fêtes de fin d’année.