Mick Schumacher se prépare à faire ses premiers pas dans la catégorie reine du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA comme étant le seul novice en endurance au sein de l’effectif Alpine Endurance Team.
Du haut de ses 24 ans, l’Allemand est parfaitement conscient du défi qui l’attend dans les semaines, où plutôt dans les jours à venir, au Qatar, où la campagne 2024 du WEC sera lancée. Il sera pour cela soutenu par deux figures emblématiques de la discipline, Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere, sur l’Alpine A424 n°36.
« Cela fait un moment que je n’ai pas été un rookie, » nous a confié Mick Schumacher à l’issue de la présentation en grande pompe, mercredi 7 février, à Enstone (Royaume-Uni). « J’ai l’impression d’être à nouveau un novice, mais en réalité, je trouve que c’est fantastique de partager la voiture avec deux pilotes dotés d’une grande expérience en endurance et d’apprendre à mieux les connaître, d’apprendre comment travailler dans cet environnement de course et, oui, je suis très heureux d’en faire partie. »
Pour ses premiers pas en prototype, l’ancien pilote de Haas en Formule 1 (2021-2022) pourra s’appuyer sur le soutien indéfectible de ses deux coéquipiers pour tenter de former l’équipage le plus homogène possible.
« Je pense que nous sommes tous assez heureux d’aller dans la même direction. Je pense que le plus grand compromis que nous ayons fait, c’est sur la position des pédales, mais à part ça, je pense que tout va bien. Je pense que nous sommes tous très impatients de commencer au Qatar avec le prologue et ensuite, évidemment, la première course pour avoir un premier aperçu de la façon dont nous travaillerons sous pression ensemble. »
Parmi les défis qui attendent Mick Schumacher, la gestion du trafic, qui est l’une des clés de la réussite en endurance, sera un aspect crucial. Pour se préparer à cette épreuve, l’Allemand peut s’appuyer sur les séances intensives sur simulateur, mais le prologue au Qatar sera sans aucun doute un véritable baptême du feu ce point de vue.
« Ce n’est un secret pour personne, je n’ai jamais roulé avec une voiture au cockpit fermé et sur une grille aussi imposante, et le plus grand défi sera probablement de gérer le trafic.
La régularité […] c’était l’un de mes points forts en course
Je pense que nous sommes tous très habitués à conduire dans le simulateur et c’est évidemment l’une des choses les plus importantes que j’ai faites l’année dernière. Pour moi, la régularité n’est donc pas un sujet très important. J’avais l’impression que c’était l’un de mes points forts, ou l’un de mes points forts en course, la plupart du temps. Et les tests que nous avons effectués à Barcelone ont démontré cela. Nous devrons donc évidemment voir une fois que nous serons sur la piste avec les GT et tout le reste, et plus de compétition, si c’est toujours la même chose ou non, mais je suis impatient d’apprendre et d’expérimenter cela.
La chose la plus importante pour moi sera Le Mans pour commencer. Je ne suis jamais allé au Mans. Et courir avec ces deux-là sera un événement très spécial. »
Malgré son statut de rookie, il ne faut pas sous-estimer les qualités et les compétences du pilote de réserve Mercedes-AMG en F1, reconnues sans vergogne par ses équipiers et le management.
« Avec mon parcours en F1, j’ai des idées et des connaissances que les autres pilotes n’ont pas, et je suis convaincu que cela sera bénéfique au développement de l’écurie. Et d’un autre côté, mes équipiers ont des connaissances différentes, d’autres manières de travailler et des points de vue différents, mais également beaucoup d’expérience pour certains. Je pourrai donc en bénéficier en retour. Je trouve que nos discussions ont déjà été extrêmement intéressantes lors des essais. Je crois que l’équipe peut grandement bénéficier de cet échange d’informations. »