À l’approche de la fin de la saison 2023, la Scuderia Ravetto et Ruberti préparent déjà activement la saison suivante avec un programme ambitieux. En bonne voie pour décrocher son deuxième titre consécutif en Sprint GT-Touring Challenge de l’Ultimate Cup Series European, l’écurie italienne envisage non seulement de renouveler son engagement dans cette discipline, mais elle explore également la possibilité de se lancer en Endurance.
Quelques jours avant la manche finale au Castellet (24 – 26 novembre), Manfredi Ravetto, co-fondateur de la structure, dresse un premier bilan avec Endurance24 et partage les perspectives à venir.
Quels sont les projets pour la saison prochaine ?
« Les plans pour la saison prochaine incluent la poursuite de notre participation à l’Ultimate Cup Series European. Nous devons encore décider si nous nous limiterons au sprint, comme par le passé, ou si nous inscrirons également une ou deux voitures en endurance. Bien que nous nous considérions comme des spécialistes de la série sprint, nous explorons également les opportunités en endurance. Bien entendu, nous maintiendrons notre présence traditionnelle en Italian GT, avec une attention particulière portée aux séries d’endurance. »
L’évolution de l’Ultimate Cup Series European va-t-elle dans le bon sens selon vous ?
« Nous avons participé deux années consécutives à l’Ultimate Cup Series European et avons constaté une croissance massive de la compétition. C’est un championnat qui nous convient parfaitement. La direction de GP Motors a été extrêmement coopérative avec nous et toutes les nouvelles équipes, et je pense que les résultats en témoignent. Les chiffres dans toutes les catégories sont en augmentation. À la dernière manche au Paul Ricard, vous constaterez un nombre impressionnant de voitures engagées, ainsi que de nouvelles présences significatives. Le championnat gagne en prestige, et je pense qu’ils font un travail fantastique. C’est pourquoi nous resterons certainement dans l’Ultimate Cup Series European. »

© Davy Delien
Que pensez-vous de la création envisagée d’une classe dédiée aux Ferrari ?
« C’est une initiative fantastique d’introduire la catégorie UGTC, spécifiquement réservée aux voitures « Cavallino » ou « Tridente ». Nous avons eu cette expérience en 2023 à titre expérimental, et je suis convaincu que, pour 2024, cela sera déterminant pour attirer davantage de voitures Ferrari, et nous l’espérons, également des Maserati. Nous considérons cette catégorie comme une plateforme exceptionnelle. Bien sûr, nous devons attendre le texte final de la réglementation. Sur le plan technique, les organisateurs finalisent encore certains détails, mais je suis confiant que tout se déroule comme prévu, et cela pourrait constituer un avantage supplémentaire très attractif pour les participants à cette course exceptionnelle. »
Allez-vous bientôt passer à la Ferrari 296 GT3 ?
« Pour l’instant, nous continuons à travailler avec la 488 GT3. Nous avons un œil attentif sur la 296 GT3, mais nous n’avons pas encore de calendrier défini. Cela dépendra de divers facteurs. Ce que je peux affirmer sans hésitation, c’est que nous avons l’intention de faire le passage dès que possible. Bien sûr, il faudra un certain temps avant que les voitures ne soient livrées. Comme c’est souvent le cas avec Ferrari, la liste d’attente est longue, mais nous espérons acquérir une 296 Challenge dans un délai raisonnable. Cette voiture promet d’être extraordinaire. Nous anticipons avec impatience la participation des 296 GT3 ainsi que la 296 Challenge dans l’Ultimate Cup Series European, espérant les voir bientôt sur la piste. »

© Davy Delien
Vous êtes en lice pour décrocher la couronne au classement général par équipe du Sprint GT-Touring Challenge, ainsi que le titre de la catégorie UGT3B. Comment abordez-vous la sixième et dernière manche de la saison ?
« La classe UGT3B se révèle être extrêmement compétitive, regroupant de nombreux pilotes talentueux qui ont accumulé des points. C’est incontestablement l’une des classes les plus exigeantes, mais elle est actuellement sous le contrôle absolu de SR&R, nos pilotes occupant les première, deuxième, troisième et quatrième positions. Il est évident qu’un de nos pilotes remportera le championnat dans cette catégorie. C’est une grande satisfaction pour nous, car cela confirme notre expertise dans la gestion de la Challenge en dehors du Ferrari Challenge. Nous avons rencontré un franc succès en Ultimate Cup Series European et en Italian GT, où nous avons décroché le titre italien en 2021 et 2022. Cette année, nous avons terminé à la troisième place. Nous sommes de véritables spécialistes de ce type de compétition. Bien sûr, la concurrence dans cette classe est féroce, avec d’autres équipes qui se sont jointes à nous avec professionnalisme et compétitivité, ce qui élève le niveau général. Pourtant, au Paul Ricard, nous n’avons besoin que d’un nombre minimal de points, probablement deux, pour être couronnés champions au classement général par équipe. C’est une réalisation cruciale pour nous, et nous en sommes particulièrement fiers, d’autant plus que nous avons participé à l’intégralité de la saison. Nous avons même atteint le point d’engager cinq voitures, alignant ainsi cinq Ferrari dans une seule course. C’est une source de grande fierté, et nous pensons que la récompense la plus méritée serait de décrocher le titre de champions au classement général par équipe dans la série sprint. Nous nous battrons avec détermination pour y parvenir dès que possible au Paul Ricard, et si possible, dès la première course. »