Phil Hanson entame une nouvelle aventure au sein de l’écurie AF Corse en Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (WEC). Après avoir piloté la Porsche 963 du Hertz Team JOTA, le Britannique découvre désormais la Ferrari 499P n°83, aux côtés de Robert Kubica et Yifei Ye.
À l’aube de la saison 2025 du WEC, le Britannique de 25 ans revient avec Endurance24 dans le paddock qatari sur son intégration, les différences avec JOTA et les défis à venir.
Un prologue prometteur
Lors des essais officiels à Losail ces derniers jours, la Ferrari n°83 s’est montrée compétitive avec le troisième temps au classement général. Un signe encourageant pour Hanson : « Bien sûr, on ne sait jamais exactement où l’on se situe avant les essais officiels avec des pneus identiques pour tout le monde. Mais être en haut de la feuille des temps est toujours positif. La voiture se comporte bien et tous les pilotes ont les mêmes sensations, ce qui nous permet de travailler dans la bonne direction. »
Bien que certains aspects restent similaires aux tests effectués en début d’année, Phil Hanson préfère ne pas comparer : « Les problèmes d’équilibre que nous avons rencontrés ce week-end sont légèrement différents. C’est similaire, bien sûr, mais il est difficile de comparer exactement, car les conditions de piste changent. En ce moment, il y a beaucoup de vent, ce qui dépose du sable sur l’asphalte et modifie le niveau d’adhérence. L’évolution de la piste n’est pas toujours linéaire. Alors, même si certaines choses ressemblent aux essais de janvier, la réalité de la course sera encore différente. »
© FIA WEC / DPPI
Une adaptation facilitée chez AF Corse
« C’est une équipe très italienne, ce qui ne me surprend pas ! Mais l’intégration a été excellente. Tout le monde est très professionnel et chaleureux. Il y a une excellente éthique de travail, et les ingénieurs me transmettent des informations précieuses. J’ai aussi pu tester à Losail en janvier, ce qui a facilité mon adaptation, » poursuit Hanson.
Si la langue italienne n’est en aucun cas une barrière, le Britannique prend la chose avec humour : « Je connais les bases : ‘Bonjour’, ‘Comment ça va ?’, ‘Très bien’. Mais parfois, lors des repas, quand tout le monde parle italien et rigole, je me dis que ce serait bien de comprendre ce qu’ils disent ! »
Hanson a évolué au sein du Hertz Team JOTA, au volant d’une Porsche 963 en 2024 avant de rejoindre AF Corse. Une transition qui, selon lui, n’est pas si radicale : « On pourrait penser que les méthodes de travail sont très différentes, mais en réalité, il y a beaucoup de similitudes entre JOTA et AF Corse. Les équipes de haut niveau adoptent souvent les mêmes approches, car elles savent ce qui fonctionne. De plus, il y a beaucoup de mouvements entre les équipes, ce qui homogénéise les méthodes. »
© MPS Agency
Passer de la Porsche 963 à la Ferrari 499P
Hanson a pu mesurer les différences entre les deux Hypercars lors des essais de Bahreïn, où il a enchaîné un roulage en Porsche puis en Ferrari en moins de 12 heures : « C’était une super opportunité de comparer les deux voitures à chaud. La Porsche et la Ferrari ont des approches très différentes. La gestion des pneus, par exemple, varie énormément. Bahreïn impose une grosse gestion de la dégradation des pneus, tandis qu’à Losail, on peut attaquer plus longtemps. »
Côté pilotage, le changement est notable : « Les styles de conduite sont radicalement différents. Au Qatar, j’ai pu vraiment explorer les limites de la Ferrari, alors qu’à Bahreïn, la gestion des pneus empêchait d’être trop agressif. »
Malgré plusieurs tests, Hanson n’a pas encore pris part à une course avec la Ferrari 499P. Un challenge qu’il attend avec impatience : « Rien ne remplace l’expérience d’une course. En essais, on peut tester beaucoup de choses, mais en course, il faut prendre des décisions sous pression. Heureusement, cette première manche est une course longue, donc j’aurai l’opportunité d’apprendre dès mon premier relais et d’appliquer ces enseignements au suivant. »
