Ferrari a confirmé son statut de deuxième force du plateau après Toyota à l’occasion des 6 Heures de Portimão. La deuxième épreuve du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA n’a cependant pas permis de voir un duel au sommet entre les GR010 Hybrid et 499P. En cause, une stratégie conservatrice pour privilégier la fiabilité à la performance.
Après un premier podium à Sebring, Nicklas Nielsen, Antonio Fuoco et Miguel Molina ont terminé sur la deuxième marche du podium avec la Ferrari 499P n°50. « C’est un pas en avant naturel. La deuxième place est un excellent résultat, » a souligné Giuliano Salvi, directeur des programmes de course et d’essais du département GT. « Nous respectons toujours énormément Toyota, comme je l’ai dit, ils sont ici depuis 10 ans et nous ne sommes pas à leur niveau, mais nous savons que nous devons apprendre et que nous devons améliorer la voiture. Elle est vraiment jeune. L’équipe a très bien travaillé. Nous étions juste un peu tristes pour l’autre voiture parce que nous avons eu un problème. »
Avec les déboires de la Toyota n°7, les deux 499P étaient sur le podium provisoire, mais la n°51 d’Alessandro Pier Guidi, James Calado, Antonio Giovinazzi a subi des problèmes de surchauffe des freins avant. « Honnêtement, c’était vraiment difficile à gérer. À ce moment-là, nous n’étions pas sûrs d’avoir une chance de terminer la course. Mais l’équipe a vraiment bien travaillé car nous avons utilisé tous les systèmes de stratégie et de récupération. A la fin, Alessandro était vraiment à la limite avec les freins. Ce n’était pas une erreur de sa part, » analyse Salvi à propos du tout droit de Pier Guidi à une demi-heure de l’arrivée, tout en précisant : « Nous avons fait travailler davantage le système hydraulique pour essayer de récupérer la partie que le système de freinage électrique n’assurait pas. »
La firme de Maranello a opté pour une approche plus conservatrice qu’à Sebring, notamment d’un point de vue de la stratégie pneumatique. Contrairement à ses rivales, les 499P n’ont jamais chaussé les pneus tendres, y compris en qualifs. « Nous avons adopté une approche conservatrice pour essayer de terminer la course avec les deux voitures et nous serions montés sur le podium sans ce problème. Cela aurait été un résultat exceptionnel. A Sebring, on ne prenait sans doute pas assez soin des pneus. Ici, à la fin de la journée, nous aurions probablement pu pousser davantage. Au début, mais aussi pendant la course, nous avons essayé de soigner train avant gauche, mais ici c’est assez critique. Et à la fin de la journée, nous aurions probablement pu pousser un peu plus. Il y a donc un peu de ce côté-là. Et bien sûr, il y a beaucoup de choses sur les systèmes que nous devons encore améliorer. »
Une chose est sûre, les Ferrari 499P n’ont pas encore dévoilé leur plein potentiel à quelques semaines des 24 Heures du Mans.