Depuis 2018, Toyota règne en maître sur la catégorie reine du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (WEC).
En dépit de l’arrivée de nouveaux concurrents, le constructeur japonais a réussi à remporter toutes les courses en 2023, à l’exception des 24 Heures du Mans, et a décroché un cinquième titre mondial consécutif dès Fuji. Cependant, Toyota se refuse à se considérer comme le favori : « Nous n’avons pas gagné la plus grande course, donc nous ne nous considérons pas comme le favori, » a expliqué David Floury, le directeur technique de Toyota Gazoo Racing. « La compétition est très ouverte avec de nombreux constructeurs qui peuvent gagner. La lutte sera rude et je ne pense pas que nous soyons les favoris. Nous devons travailler dur pour conserver notre position de l’année dernière. »
Après avoir introduit une nouvelle version de sa GR010 Hybrid l’an passé, Toyota poursuit sur sa lancée avec son Hypercar. L’ingénieur tricolore nous a d’ailleurs précisé que « la livrée est le seul changement. Nous n’avons rien refait sur la voiture, mais il est clair que nous travaillons sur la préparation de la saison et sur le retour à la compétition, donc nous travaillons sur de nombreux détails. »
Tout ce travail s’illustre notamment par des essais effectués tout au long de cette pause hivernale. Au mois de janvier, trois journées d’essais ont été réalisées à Motorland Aragon du 10 au 12, puis cette semaine, du 29 au 31, sur le Circuit Paul Ricard.
« Il y a toujours quelque chose à améliorer. La fiabilité en fait toujours partie, » a quant à lui souligné Brendon Hartley, double champion du monde en titre sur la Toyota n°8. « Avec seulement sept ou huit courses par saison, les pilotes doivent être aussi bien préparés que possible. Il y a une nouvelle équipe d’ingénieurs, donc c’est beaucoup pour la gestion de l’équipe, les arrêts au stand. Il s’agit également de peaufiner les réglages et de maintenir le niveau aussi élevé qu’il l’a été. Je pense que nous avons été assez optimisés la plupart du temps l’année dernière en ce qui concerne les réglages, mais on ne peut jamais dire que tout est parfait. »
La transition était attendue de toute façon, mais le timing aurait pu être différent
D’un côté, une nouvelle équipe d’ingénieurs, et de l’autre, un nouveau directeur technique à la tête du programme, David Floury, qui succède à Pascal Vasselon, sous la direction de Rob Leupen, le directeur général. L’annonce a été aussi surprenante que son timing. « Je faisais déjà partie de l’équipe depuis 2011, donc ce n’est pas comme si je rejoignais une nouvelle équipe. J’ai travaillé en étroite collaboration avec Pascal pendant toutes ces années, donc c’est une continuité, » a déclaré le Français qui était auparavant ingénieur de course en chef. « En ce qui concerne Pascal, on s’attend à ce qu’il reste au sein de l’organisation Toyota avec une nouvelle mission. La transition était attendue de toute façon, mais le timing aurait pu être différent. Il est clair que l’objectif est de continuer à travailler dur. Comme je l’ai dit, nous avons beaucoup à faire et la concurrence est plus forte que jamais. C’est un défi stimulant à relever. C’est très positif pour le championnat. »