Comment s’est passée votre première saison en Endurance ?
» Ça a été un beau changement pour moi parce que j’ai eu deux années quand même assez difficiles en Formule 2. Se retrouver dans un paddock avec pas mal de différences, déjà au niveau pilotage, mais aussi avec le fonctionnement avec l’équipe, des coéquipiers qui sont vraiment des vrais coéquipiers comparé au sprint et à la F2. Ça a été bon pour moi, je me fais vraiment bien plaisir. Après, au niveau de la saison, on a eu quand même pas mal de malchances sur quelques erreurs sur des pit stops, par exemple à Spa ou la boite qui casse à 100 minutes de la fin au Castelet. Ca aurait pu être mieux en termes de performance pure, mais ça s’est plutôt bien déroulé. »
Comment s’est déroulée cette découverte de la LMP2 par rapport à la monoplace ?
« En réalité, j’imaginais que ça allait être bien plus différent que la monoplace. En technique de pilotage, il n’y a pas une énorme différence, ce qui est assez surprenant, parce que c’est quand même une voiture qui a énormément d’aéro. Après, c’est une super voiture. On l’a vu au Mugello, les performances en piste sur les qualifs étaient presque similaire aux Formule 2 en termes de vitesse. C’est une auto dans laquelle on se fait énormément plaisir. C’est un challenge mais j’adore ça. »
« Le Mans fut une super expérience, inoubliable ! «
Etant pilote français, vous avez disputé les 24 heures du Mans, comment s’est passée votre première participation ?
« C’est une expérience inoubliable. Déjà, juste la parade, le fait de se sentir vraiment chez soi, parce que ça reste une course internationale, mais en tant que Français, on sent le soutien du public, c’est assez inoubliable. La course s’est super bien passée. On a eu un peu de malchance parce qu’on perd une roue après 5 ou 6 heures de course et cela nous fait perdre presque un tour. On a eu de la chance de pouvoir le reprendre, mais terminer deuxième, a été incroyable. Je pense que c’était un des Le Mans les plus difficiles avec la pluie sec, pluie sec, pluie sec, ça n’arrêtait pas. Ce fut une super expérience. Avec l’équipe, tout s’est super bien déroulé, j’ai passé une super semaine et puis j’espère le refaire bientôt. »
Première participation, premier podium…
« Première participation oui et premier podium. Maintenant, ce serait bien d’essayer de refaire la même chose l’année prochaine et essayer de gagner. On va dire, j’ai un sentiment un peu particulier, c’est le fait d’avoir roulé pendant 24 heures et de terminer à 11 ou 12 secondes du vainqueur. Ça se joue vraiment à rien dans cette catégorie. Ce que j’aime aussi dans la catégorie LMP2, c’est que, sue ce soit en ELMS ou sur aux 24 Heures du Mans, c’est toujours très serré. Ce sont des courses longues qui se jouent vraiment à rien. »
« 2025 passera par l’Endurance, mais je ne sais pas encore où ! »
Vous voudriez refaire les 24 Heures du Mans l’année prochaine. Ça veut dire qu’en 2025, c’est encore de l’endurance pour vous…
« Ce sera pour sûr de l’endurance. Après, je sais pas encore où. On va dire que c’est un feeling qui est un peu différent par rapport au monoplace. Auparavant, tout était négocié, préparé pour l’année suivante assez tôt dans l’année. Là, on arrive sur le dernier week-end à Portimão et j’ai quelques pistes, mais rien n’est finalisé. Ça reste un feeling assez différent pour moi, on attend la catégorisation des pilotes, bien sûr, pour savoir les Silver qui vont être disponibles l’année prochaine. »
Est-ce qu’il y a des chances de vous voir en 2025 sur la grille…
» Personnellement, j’aimerais rester en endurance. C’est l’objectif. »
Il y a aussi une bonne nouvelle qui est tombée pour vous, le Rookie Test avec Peugeot…
« J’y vais avec beaucoup d’anticipation aussi parce que ça sera mon premier roulage en Hypercar. Je sais que c’est une voiture qui n’est pas facile. Il y a beaucoup plus de systèmes à apprendre sur la voiture car la LMP2 reste assez facile à rouler au niveau de tout ce qu’il y a sur le volant. Je sais que sur les Hypercars, c’est beaucoup plus compliqué. Il y a beaucoup plus de choses à faire en plus du pilotage. Ca va être un super challenge, une expérience qui va me donner beaucoup dans ma carrière parce que c’est un gros step en avant. »
Comment avez-vous réagi à cette nomination Peugeot ?
« Forcément, c’est toujours sympa de voir son nom déjà mentionné dans les pré-négociations pour savoir si ça allait être possible de le faire, d’être considéré par une équipe comme Peugeot. Même si ma carrière a toujours été focalisée sur la Formule 1 depuis mes premiers tours en Karting, je regardais quand même les 24 Heures du Mans. J’ai vu Peugeot gagner, toutes ces équipes comme Porsche Audi et tout ça, même si je suivais cela de très loin. Le fait de pouvoir participer à un test avec une équipe comme celle-là, c’est fou. »
Merci à Alban Borzacchiello et Willy Chauvière…