Couronné champion de France de Formule 4 en 2017, Arthur Rougier s’est ensuite orienté vers le GT et l’endurance. Engagé cette année en Gold Cup du GT World Challenge Endurance au volant d’une Audi R8 du team CSA Racing, le pilote de 24 ans aspire à franchir un nouveau palier.
Lorsqu’il remporte son titre de champion de France de Formule 4 à seulement 17 ans, Arthur Rougier semble promis à une belle carrière en monoplace. Son dauphin de l’époque, Victor Martins, se bat aujourd’hui pour le titre en Formule 2. Cependant, après une saison en Formula Renault Eurocup en 2018, Rougier décide de s’orienter vers le GT et l’endurance, un choix qui lui permettra d’explorer de nouvelles opportunités.
Dès 2019, pour sa première saison en GT, il décroche une 3ᵉ place au championnat de France FFSA GT avec CD Sport. Il poursuit ensuite son ascension sur les circuits européens, en GT World Challenge Europe Sprint, puis en endurance avec Saintéloc Racing. « Je pense avoir rapidement démontré une bonne vitesse de pointe dès ma première saison. Ensuite, c’est une question d’opportunités. Il faut toujours être au bon endroit, au bon moment. La vitesse, je l’ai acquise assez vite », nous a-t-il confié.
La saison 2023 marque un nouveau tournant pour Rougier, qui débute une collaboration avec CSA Racing, une écurie française prometteuse avec laquelle il a décidé de poursuivre cette saison au volant de l’Audi n°111 aux côtés de Romain Carton et Hugo Cook. « C’est ma deuxième année avec le team, et je suis très satisfait des progrès que nous avons réalisés. Le travail accompli par l’équipe commence vraiment à porter ses fruits. »
Bien que l’équipe soit encore jeune, Kévin Chanas, le patron de CSA Racing, ne ménage pas ses efforts pour structurer et faire progresser la structure. C’est cette ambition qui a convaincu Rougier de rejoindre le projet. « Il y a une réelle volonté de bien faire, ce qui a été l’une des raisons de ma signature. L’objectif était de construire quelque chose sur le moyen ou long terme. Kevin a su mettre en place une organisation solide pour que l’équipe progresse jour après jour. Quand je suis arrivé, la situation était bien différente d’aujourd’hui, mais grâce à son écoute et à la collaboration, nous avons pu transformer l’équipe en une formation très compétitive, malgré un budget limité », explique-t-il.
Malgré ces efforts, la saison a été difficile, avec une 18ᵉ place au classement général comme meilleur résultat parmi les cadors de la discipline et un seul podium en Gold Cup au Castellet. Cependant, Rougier garde espoir . « Mon rôle est aussi d’aider au développement de la voiture. Nous cherchons constamment des axes d’amélioration pour rendre l’équipe plus compétitive, malgré les contraintes budgétaires. »
Des ambitions affirmées
Malgré son jeune âge, Arthur Rougier apporte à l’équipe un bagage technique conséquent, notamment grâce à son expérience sur l’Audi R8 LMS GT3 avec laquelle il parvient à extraire le plein potentiel pour réaliser de multiples performances personnelles. « Je connais très bien cette voiture maintenant. J’ai débuté avec une Audi en 2020, une ancienne génération, mais elle partage une grande partie de son ADN avec celle que nous utilisons aujourd’hui. J’ai également couru avec une Lamborghini chez Emil Frey Racing, qui partage 80 à 90 % de ses composants avec l’Audi. Cette continuité m’aide à comprendre les subtilités de cette catégorie de voitures. »
Le jeune homme épaulé par JBR Management aborde sa carrière avec un sérieux et une rigueur qui pourraient bien lui permettre de viser plus haut à l’avenir. « Mon objectif depuis le début est de devenir pilote professionnel. Ce que je fais me passionne, mais l’idée est d’en faire un véritable métier. Je mets tout en œuvre pour réussir dans ce projet. »
Un rêve qui pourrait bientôt se concrétiser, à condition que les opportunités se présentent. « Il y a quelques discussions en cours, mais pour l’instant, tout reste ouvert. Mon objectif est de performer régulièrement. Un pilote officiel se distingue par sa capacité à obtenir des résultats, même dans les moments difficiles. Mon rêve est évidemment de décrocher un volant d’usine », conclut-il avec ambition.
Avec Hugo Launay.