Arthur Leclerc, qui fait ses débuts en Endurance cette année, a remporté sa toute première victoire en LMP2 lors des 4 Heures d’Imola (ELMS). Le pilote monégasque de l’Oreca 07 n°65 de Panis Racing, partageant son volant avec Charles Milesi et Manuel Maldonado, s’est confié à Endurance24.
Quel est votre ressenti après ce premier succès, seulement trois courses après vos débuts dans la discipline, et ce avec le meilleur tour en course à votre actif ?
« Le week-end s’est très bien passé. Dès jeudi, je me sentais à l’aise avec la voiture. Nous avons fait un grand pas en avant depuis le Paul Ricard. Nous avons également bien travaillé entre les premiers essais pour maximiser le potentiel de la voiture. J’étais très satisfait. J’avais déjà réalisé le meilleur temps de la voiture lors des essais du jeudi, ce qui présageait un bon week-end. Charles a réalisé une superbe pole position en qualifications, ce qui nous a permis de partir en tête et de confirmer avec la meilleure moyenne et le record du tour en course. Nous avons tous fait un excellent travail. Nous avons peut-être été un peu moins bons lors de l’arrêt aux stands juste avant la Virtual Safety Car, où nous avons perdu des positions. Mais au final, le résultat est bon. Grâce à notre rythme, nous avons pu récupérer notre position sur une piste où il n’est pas facile de dépasser. Je suis très content pour l’équipe. Bravo à Manuel, bravo à Charles pour leur excellent travail et bravo à toute l’équipe pour leur excellente exécution ce week-end. »
Comment évaluez-vous votre progression depuis vos débuts à Barcelone, d’un point de vue personnel ?
« Depuis la dernière course au Castellet, j’ai beaucoup travaillé sur moi-même et sur mon approche, qui était peut-être un peu trop axée sur le sprint. Mais je pense que je me suis senti très bien ce week-end. Nous avions le rythme et tout s’est déroulé comme prévu et en délicatement. »
En quoi votre approche a-t-elle changé ?
« Mon approche consiste désormais à ne pas être trop gourmand. Une course d’endurance est une course qui se joue sur le long terme. C’est quatre heures de course, donc il ne faut pas se limiter à regarder uniquement la position à l’instant présent. Il faut choisir ses « ennemis ». Les ennemis, ce ne sont pas les GT3, ce ne sont pas les LMP3, ce sont vraiment ceux qui sont autour en LMP2. Je pense que j’ai fait un petit pas en avant et c’est aussi un peu l’expérience de l’endurance qui rentre. Il faut faire les courses pour apprendre de l’endurance. Ce n’est pas la même chose qu’en Formule 2 ou en Formule 3, où ce sont des courses de 40 minutes et c’est à fond du début à la fin. »
Comment analysez-vous votre début de saison ?
« Je ne dirais pas que c’était mauvais au début de la saison. Je dirais plutôt que je n’ai pas tout maximisé lors des deux premières courses. Je ne pense pas que cela expliquait vraiment le résultat. Très honnêtement, je pense que nous perdions un peu en rythme… Nous n’étions peut-être pas assez rapides pour faire le podium. Nous l’avons montré plusieurs fois. Une fois, Charles s’est qualifié P9, moi aussi, je me suis qualifié P9. Nous avons un peu galéré avec la voiture. Mais maintenant, oui, nous avons fait un pas en avant et je suis concentré sur moi-même aujourd’hui. Je ne regarde pas ce qui se passe autour pour le week-end, ni même la voiture. Je me concentre sur ma performance et j’essaie de m’améliorer au maximum. »
Pour l’anecdote, le record du tour réalisé par Arthur Leclerc ce dimanche en 1:31.757 est plus rapide que le record du tour en course réalisé par Antonio Fuoco (Ferrari 499P) lors des 6 Heures d’Imola, en avril dernier. À cela, le Monégasque a ironisé : « J’espère que je serai en Hypercar l’année prochaine. »