Conscients de la réalité de leurs chances de devenir Champions du Monde d’Endurance samedi soir, les pilotes de Ferrari semblent plutôt résignés au moment d’aborder le week-end des 8 Heures de Bahreïn.
Endurance24 a pu échanger avec Antonio Giovinazzi, vainqueur des 24 Heures du Mans 2023 au volant de la Ferrari 499P n°51 en amont de la manche finale de la saison 2023 du FIA WEC.
Quel regarde portez-vous sur la deuxième partie de saison depuis Monza ?
« Toyota a gagné toutes les courses, sauf au Mans où nous étions en tête parce que c’est un type de course différent. C’est une course longue et nous avons fait moins d’erreurs. Mais dans les autres conditions, nous avons toujours été plus lents que Toyota à chaque course. Nous devons être réalistes : c’est notre première saison et Toyota est là depuis déjà 10 ans. Nous devons continuer à travailler. C’est une voiture jeune. C’est sûr que c’est une bonne voiture parce qu’elle est rapide, mais il y a beaucoup de travail à faire à Maranello. Nous devons prendre Le Mans comme une motivation supplémentaire, travailler davantage et être plus forts l’année prochaine. »
Êtes-vous confiant en arrivant ici, à Bahreïn ?
« Je pense que ce sera mieux que Fuji où c’était vraiment difficile pour notre voiture parce que jusqu’à présent, nous avons montré que nous n’étions pas les meilleurs dans les virages lents. Et Fuji était l’un des circuits les plus lents de l’année. Mais à Bahreïn, la vitesse moyenne est plus élevée, donc je pense que nous pouvons être meilleurs, mais pas autant que Toyota. Nous devons être réalistes. Si nous pouvons terminer juste derrière Toyota, ce sera notre maximum. Et nous serons là pour saisir une opportunité au cas où, mais ce sera une question de chance. C’est ce à quoi nous nous attendons. »

© Nico Deumille
Contrairement à Fuji où vous n’aviez pas fait d’essais avant d’y aller, vous êtes en revanche venus ici en septembre. Qu’avez-vous testé et que tirez-vous de ces essais ?
« Nous avons fait notre travail en suivant notre plan de marche en essayant beaucoup de choses pour la course, mais aussi en nous concentrant sur l’année prochaine et ce que nous pouvons améliorer. Je ne peux pas vous dire maintenant en détail ce que nous avons testé, mais c’était un bon test. Il a fait très chaud pendant trois jours. Nous avons également testé notre condition physique parce que c’était très dur. Mais oui, trois bons jours. Mais bien sûr, un week-end de course est différent. Huit heures de course, ce sera différent et difficile, surtout en termes de dégradation. C’est l’un de nos points faibles jusqu’à présent. Mais nous travaillons très dur, je peux vous le dire, et nous donnerons le maximum pour la course. »
De votre point de vue, quel est l’aspect le plus difficile à gérer ici ? La dégradation des pneus ?
« Oui, je pense qu’il y a un mélange de tout. La dégradation des pneus, c’est sûr, est l’un d’entre eux. La vitesse par rapport à Toyota n’est pas là. C’est une course de huit heures. Disons qu’elle durera deux heures de plus que toutes les courses que nous avons faites jusqu’à présent. Tout peut arriver, mais nous devons nous concentrer sur chaque tour et ne pas commettre d’erreur. Ce sera la clé, comme pour toutes les longues courses, et nous verrons ensuite où nous en sommes. »