À l’aube de la saison 2025 du Championnat du Monde d’Endurance (WEC), Alessandro Pier Guidi s’apprête à entamer une nouvelle campagne avec Ferrari AF Corse dans la catégorie Hypercar.
Après une année 2024 marquée par de solides performances, dont une pole position à Austin, mais aussi deux abandons dus à des problèmes mécaniques, le vainqueur des 24 Heures du Mans 2023 vise davantage de régularité pour jouer le championnat.
Toujours aussi motivé, le coéquipier d’Antonio Giovinazzi et James Calado au volant de la Ferrari 499P n°51 aborde cette troisième saison en Hypercar avec ambition. « Bien sûr que je suis heureux d’être ici ! », nous a confié Alessandro Pier Guidi avec enthousiasme. « Je fais partie des six pilotes chanceux à pouvoir piloter ces voitures incroyables. Une nouvelle saison, une nouvelle livrée… La voiture est magnifique, j’espère qu’elle sera aussi rapide qu’elle en a l’air. »
Une préparation hivernale sous contraintes
L’hiver a été marqué par des restrictions de roulage, obligeant Ferrari, comme les autres constructeurs, à optimiser au mieux ses journées d’essais. « Nous sommes contraints de tester un peu moins, mais c’est la même chose pour tout le monde. On connaît les règles et on optimise au maximum chaque séance pour travailler sur tous les éléments nécessaires. »

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Malgré ces limitations, la firme de Maranello a pu préparer la première manche du championnat lors d’une séance d’essais sur le circuit de Losail, au Qatar, en janvier dernier. Cependant, Pier Guidi se résout à ne pas comparer avec la saison précédente. « La piste a été resurfacée et les vibreurs ont été modifiés en vue de l’arrivée de la Formule 1. L’adhérence est bien plus élevée, donc tout le monde roule plus vite. Ce n’est pas un vrai point de comparaison avec l’an dernier. Nous verrons où nous nous situons vraiment lors de la première course, face à l’ensemble du plateau. »
Stabilité chez Ferrari AF Corse
L’un des points forts de Ferrari cette saison réside dans la stabilité de son équipe. « Nous avons gardé les mêmes ingénieurs et seulement quelques mécaniciens ont changé. Après 2023, nous avions modifié l’ingénierie, mais nous étions satisfaits de notre performance en 2024. Pourquoi changer quand ça fonctionne ? », souligne l’Italien.

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Néanmoins, pour espérer décrocher le titre chez les constructeurs, Ferrari devra se montrer plus régulière. D’autant que cette année, le règlement évolue : les deux voitures officielles, et non plus seulement la mieux placée, marqueront des points. « L’an dernier, nous avons perdu trop de points, parfois à cause d’erreurs, parfois en raison de circonstances extérieures. Nous avons notamment connu deux abandons dus à des problèmes mécaniques. Nous devons marquer les points qui nous reviennent et ne pas gâcher nos opportunités. Sur certaines pistes, nous savons que nous sommes très rapides, sur d’autres, nous avons un peu plus de mal. Il faudra savoir défendre quand nous manquons de performance et attaquer lorsque nous avons l’avantage. C’est en étant constants que nous pourrons nous battre pour le championnat. »
Enfin, l’Italien s’est exprimé sur l’évolution de la réglementation concernant le poids des pilotes, alors que la FIA tarde encore à officialiser les mesures à la veille des essais libres des 1812 kilomètres du Qatar. « Ce n’est pas encore officiel, mais nous avons tous entendu les rumeurs. Personnellement, je pense que ce serait plus juste pour tout le monde. Depuis le karting, le poids du pilote joue un rôle, donc une réglementation dans ce sens serait logique. Attendons de voir comment cela sera appliqué, mais globalement, cela pourrait rendre le championnat plus équitable. »