Malgré le potentiel indéniable du trio de la Ferrari 499P n°83 engagée par AF Corse, Robert Shwartzman, Yifei Ye et Robert Kubica n’ont plus terminé dans le top 5 depuis la manche d’ouverture au Qatar. Le Circuit des Amériques leur permettra-t-il d’inverser la tendance ?
« À chaque fois que je dis quelque chose au début du week-end, ça va toujours de travers, » ironise Robert Shwartzman. « Je veux que les choses se passent bien. Je pense que notre équipe, en fait, notre voiture est très rapide. Si vous regardez la vitesse pure, nous sommes très, très rapides. Mais malheureusement, pour certaines raisons, lorsqu’il s’agit d’obtenir des résultats, il y a toujours quelque chose qui ne fonctionne pas ou quelque chose qui nous manque. J’espère juste qu’après cette trêve, tout le monde a fait baisser la pression, tout le monde a eu ses vacances, et maintenant, avec une tête fraîche, tout le monde vient ici pour travailler correctement, s’amuser correctement. Je pense que les tests que nous avons effectués nous ont permis de nous sentir compétitifs. Nous étions rapides en tant qu’équipe et en tant que voiture. J’aimerais que nous soyons en bonne position ce week-end. »
© Nico Deumille
C’est forcément un peu spécial pour le pilote officiel Ferrari qui revient sur le tracé texan où il avait roulé pour la première fois lors d’un week-end de course au volant de la Ferrari F1-75, en 2022. « Évidemment, c’était ma première fois, il y avait beaucoup de pression. Tout était nouveau, donc je pouvais vraiment, tout d’abord, apprécier, et je n’avais pas vraiment beaucoup de temps de conduite, donc c’était une expérience un peu différente. C’était vraiment bien, mais plus, disons, difficile. Lorsque nous avons fait le test dans une hypercar, c’était plus, disons, un bon fonctionnement, plus de kilométrage, et en fait plus d’apprentissage. J’ai finalement appris à mieux connaître ce circuit en tant que pilote, certains endroits et certains points. En fait, j’ai vraiment aimé ce circuit. J’en ai vraiment pris le pouls et je l’ai vraiment apprécié dans son ensemble, tel qu’il est. C’est sûr que ça fait du bien d’être de retour, et évidemment de faire la course. C’est vraiment cool. »
La chaleur, avec un mercure dépassant allégrement les 30°C une grande partie de la journée, ne sera pas le seul facteur clé. Alors que les équipes ont eu l’occasion d’expérimenter cela lors d’essais menés à la fin du mois de juillet, le resurfaçage de plusieurs parties du circuit va contraindre les équipes et les pilotes à découvrir de nouvelles conditions. « Nous verrons vendredi ce qu’il en est du resurfaçage. Mais dans l’ensemble, c’est vraiment dur pour les pneus parce que lorsque la voiture est instable, vous glissez davantage et c’est également dur pour les composants de la voiture, la suspension, le triangle, » explique Yifei Ye, second pilote officiel Ferrari de la n°83. « De plus, lorsque la piste est accidentée et que la voiture touche et rebondit sans cesse, l’usure de la planche s’en trouve accélérée. Nous devons donc prendre des précautions en matière de réglages pour être dans la légalité dans certaines situations. C’est un circuit difficile à gérer pour nous en tant que pilotes, mais aussi pour l’ingénieur qui doit s’assurer que la voiture reste légale et confortable à conduire pour nous. »
© Nico Deumille
« Finir devant tout le monde, ce sera la clé, » rebondit Shwartzman. « C’est important de ne pas faire d’erreur parce qu’ici, la course est longue. C’est long. Tout peut arriver. De plus, si vous voyez ce qui se passe aujourd’hui, il fait très chaud, mais il peut soudainement se mettre à pleuvoir. Il faut donc être rapide. Au Mans, nous étions bons. J’étais donc très content de la façon dont la stratégie fonctionnait au Mans. Chaque fois qu’il pleuvait, nous prenions les bonnes décisions, ce qui nous permettait d’améliorer nos positions. Si c’est le cas ici aussi, nous devons être préparés et utiliser la pluie à notre avantage. »
Les pilotes de la n°83 peuvent aussi compter sur les évolutions apportées à la Ferrari 499P pour enfin retrouver le haut du classement à Austin, au classement général, mais aussi au classement des écuries privées. « Je pense que cela a vraiment aidé la voiture à être plus polyvalente sur différents circuits, et la voiture, c’est sûr, est agréable à conduire avec le package Evo, mais tous les autres améliorent aussi leur voiture, donc nous devons continuer à essayer d’améliorer notre voiture pour trouver de la performance supplémentaire, ce qui nous aidera à rester dans la course pour se battre pour le titre dans le championnat des équipes indépendantes, » conclut Yifei Ye.
