Gaspard Simon assouvit sa passion pour le sport automobile avec détermination. Engagé dans un double programme en FFSA GT et en Alpine Elf Cup, il alterne entre une Alpine A110 GT4 et une Alpine A110 Cup.
Son parcours a débuté en 2015 dans le karting, mais c’est en 2023 qu’il a sauté le pas du sport automobile en participant à la Coupe Caterham Academy. Grâce au soutien et à la confiance de Gilles Zaffini, directeur technique de l’écurie Schumacher CLRT, Gaspard, qui n’est autre que le fils de Ludovic Simon, bien connu des paddock (champion Clio Cup France) en 2004, mène aujourd’hui de front le Championnat de France FFSA GT et l’Alpine Elf Cup, tout en poursuivant sa scolarité.
Dès son premier week-end aux Coupes de Pâques de Nogaro, en GT4, Gaspard s’est illustré en frôlant la pole position et en montant sur le podium Pro-Am aux côtés de son coéquipier Pascal Huteau. Pas mal pour le rookie de 17 ans…
« J’ai eu l’opportunité de rencontrer Gilles l’an dernier lors d’un week-end de Caterham en support du GT4 France, au Val de Vienne », nous a expliqué Gaspard, actuellement en lice pour la deuxième épreuve de la coupe de marque Alpine à Portimão. « Le fait qu’il ait suivi les courses de Caterham m’a permis de me faire remarquer. J’ai ensuite eu la chance de participer à un test le lendemain de la finale GT4 France au Castellet. Rouler dans une voiture de ce calibre était une opportunité incroyable qui fut particulièrement concluante car je roulais déjà à moins d’une seconde des temps de la veille. Les liens se sont ensuite tissés jusqu’à me permettre de participer au double programme Alpine Cup et GT4 France. »
Pour ses débuts dans l’univers du grand tourisme, il a l’occasion d’engranger beaucoup d’expérience en s’essayant à deux versions de l’Alpine A110, avec également des formats de course différents. « Il y a quelques différences, mais elles sont infimes. L’Alpine Cup est équipée d’un moteur de série, tandis que la GT4 est propulsée par un moteur spécialement conçu et développé par Signatech. L’écart de puissance est d’environ 30 chevaux, ce qui se ressent légèrement à très bas régime. En revanche, la différence de vitesse de pointe n’est que de 10 km/h.
En ce qui concerne l’aérodynamisme, l’Alpine Cup ne bénéficie pas d’un appui aéro important, voire pas du tout, contrairement à la GT4 qui possède une face avant dédiée avec une lame avant et un aileron arrière. Ces modifications apportent une petite différence, mais elle reste relativement faible. Dans l’ensemble, le passage d’une Alpine à une autre se fait en douceur. »
La maturité dont fait preuve Gaspard, comme nous avons pu le constater lors de nos échanges, est frappante. Actuellement en terminale dans un lycée de Montpellier, il refuse d’ailleurs de sacrifier ses études pour sa carrière sportive. « Je suis peut-être l’un des rares à poursuivre un véritable parcours scolaire. Le sport automobile reste avant tout un loisir, au même titre que le tennis que j’aime pratiquer, mais j’ai mis en place une organisation pour concilier les deux. Bien sûr, je rate des cours, mais les professeurs m’aident à rattraper les devoirs, d’autant plus que j’ai neuf week-ends distincts entre l’Alpine et le GT4 France. »
Comme certains pilotes professionnels, Gaspard doit déjà jongler avec des conflits de calendrier. « À Nogaro et au Castellet, les deux meetings sont communs donc je saute d’une voiture à l’autre. Malheureusement, il y a un clash de dates entre Dijon (GT4 France) et l’Alpine Cup à Barcelone. Pour l’instant, je privilégie l’Alpine Cup, car je souhaite enrichir mon CV personnel avec, je l’espère, une belle distinction à la fin de la saison. Le GT4 reste un objectif, mais les ajustements de performance (BOP) peuvent changer la donne à tout moment. »
Malgré sa motivation pour bâtir une carrière dans le sport automobile, Gaspard garde les pieds sur terre. « Mon ambition est de réussir ma vie, de prendre du plaisir dans mes études comme dans le sport. Devenir pilote professionnel est un rêve, mais je ne mets pas la pression pour y arriver. Si je le suis tant mieux, si je ne le suis pas, tant pis. Je vais quand même continuer mes études en parallèle, au cas où, pour avoir un plan B. »
Quant à ses projets futurs, outre le sport automobile, Gaspard sait où il veut aller. « Je m’intéresse au droit et au journalisme. Si je poursuis dans ce domaine, je souhaiterais travailler dans le sport, car je suis passionné depuis longtemps. L’idée serait de devenir journaliste juridique, pour concilier les deux aspects, tout en continuant à vivre ma passion pour l’automobile. »