La 72e édition des 12 Heures de Sebring a été à la hauteur de toutes les attentes, avec un final palpitant mettant en scène un duel entre Louis Delétraz et Sébastien Bourdais pour la victoire, qui s’est poursuivi en conférence de presse.
Le combat a duré de nombreux tours, interrompu par deux Full Course Yellow, mais reprenant avec intensité à chaque relance. Roues contre roues, l’Helvète de l’Acura ARX-06 n°40 de Wayne Taylor Racing with Andretti et le Français de la Cadillac V-Series.R n°01 de Chip Ganassi Racing se sont affrontés jusqu’à ce que Louis Delétraz trouve l’ouverture à 6 minutes de l’arrivée pour s’envoler vers la victoire, grâce à ses pneus en meilleur état.
« Chaque fois que je me rapprochais, il y avait presque systématiquement un drapeau jaune, ce qui ne m’aidait pas, » explique le pilote de l’Acura à l’arrivée. « J’ai remarqué que j’étais fort au freinage, surtout à basse vitesse, T7, T10. Il était proche, se défendant bien à l’intérieur. J’étais à l’extérieur, il m’a repoussé. J’ai rapidement compris que je n’y arriverais jamais par l’extérieur, ce qui est assez logique. C’est la course IMSA, c’est dur. »
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— Mobil 1 The Grid (@Mobil1TheGrid) March 17, 2024
« Encore une fois, une course difficile, mais je pense équitable. Nous avons tous les deux franchi le drapeau. Je n’aurais pas pu le faire tout seul. S’il ne m’avait pas respecté, nous serions tous les deux dans le mur. Je lui en suis vraiment reconnaissant. »
Au moment de revenir sur cette bataille, Sébastien Bourdais, vaincu sur fil, déplore quant à lui l’intensité du duel : « Louis semble penser que je suis l’instigateur. Je suis un peu choqué. C’est sûr, il y a eu beaucoup trop de contacts. Les deux côtés du plancher, vers l’arrière, sont très endommagés. Je pense que nous pouvons tous les deux nous estimer heureux qu’il n’y ait pas eu d’arrachement de la tige d’une roue, car nous aurions probablement pu crever quatre ou cinq fois au cours des derniers tours. »
Quelques heures plus tôt, la Cadillac V-Series.R du Français avait montré quelques signes de faiblesse qui ne l’ont finalement pas empêché de jouer la victoire. « Ce n’était peut-être pas aussi simple que nous l’aurions voulu. Nous avons eu des problèmes d’électronique à un moment donné. Vous avez vu la voiture ralentir. J’avais vraiment peur que cela se reproduise. »