Reshad de Gerus est un homme heureux à plus d’un titre. Le Réunionnais est en effet 3e du championnat ELMS avec l’Oreca n°28 IDEC Sport et se bat pour le titre ELMS. Mieux encore, il a été sélectionné pour prendre part au Rookie Test WEC de Bahreïn début novembre. Endurance24 est allé à sa rencontre…
Reshad. Comment avez-vous appris votre sélection au Rookie Test ?
« J’étais en train de faire une séance de sport au Mans. Mon téléphone a sonné, mais je ne connaissais pas le numéro. J’ai hésité avant de finalement répondre. Au final, c’est Cédric Vilatte (manager des événements FIA WEC) qui me dit j’ai été sélectionné par le WEC et l’ELMS pour participer au Rookie Test avec l’Hypercar qui gagnera le championnat constructeur. Je suis resté bouche bée pendant une minute. Je savais pas trop quoi dire, ne sachant pas si c’était une blague ou pas. »
Quelle a été votre réaction ?
« Ça a été une super nouvelle. Franchement, ça fait extrêmement plaisir et cela montre que le travail fait depuis trois ans maintenant en endurance ne passe pas inaperçu. Je le prends comme une certaine récompense du travail effectué. Ca fait plaisir, du bien au moral et je suis extrêmement content. C’est une opportunité de dingue qui s’offre à moi. Dans ma jeune carrière, forcément, mon objectif est de rouler un jour pour un constructeur, c’est la suite logique du LMP2. De pouvoir y mettre un pied et toucher mon objectif à la fin de l’année à Bahreïn va être juste exceptionnel, c’est une partie de mon rêve qui devient réalité. J’attends ça avec impatience. Ca ne fait pas tout, mais c’est déjà une très belle étape. Je remercie énormément toute l’organisation du WEC et de l’ELMS pour me permettre de vivre ça. Et bien évidemment, toute l’équipe IDEC Sport parce que c’est aussi grâce à eux que j’arrive à briller, à me mettre en avant ! »
Qu’en est-il de la manche de Mugello ?
« On est confiant en nos capacités, on sait ce qu’on a à faire pour se bagarrer aux avant-postes. Le Mugello est un nouveau circuit au calendrier, que tout le monde découvre. Il va être chaud au niveau trafic, ca va être une course où il va falloir être très solide, très intelligent dans le trafic, dans la gestion des pneumatiques. Il y a beaucoup plus de dégradation que sur d’autres circuits. Il va falloir être efficace aussi dans la stratégie, savoir saisir les opportunités, ne pas perdre de temps en pitstops. Il faut vraiment être à l’affut, être concentré, ne pas faire d’erreur. Après, bien évidemment, il y a les aléas de la course, ça, on n’y peut rien, mais en tant qu’équipe, on doit réussir à faire le meilleur travail possible sans faire d’erreur et on verra bien où on est à l’arrivée. »
Je sais que vous allez me dire que c’est trop tôt, mais comment se dessine 2025 pour vous ?
« Honnêtement, oui, c’est trop tôt. Je prends les choses comme elles viennent, j’essaie de rester le plus concentré possible sur ma saison. J’aimerais beaucoup essayer d’aller remporter le championnat avec IDEC, ça serait vraiment une concrétisation incroyable pour l’équipe et moi-même. C’est sûr que le test en Hypercar me propulse un peu dans une autre catégorie de pilote, sans prétention, bien sûr, mais c’est juste un fait. Il y a très peu de pilotes qui ont l’opportunité de rouler en Hypercar, c’est un certain privilège. En 2025, je pense qu’IDEC a de beaux projets et j’espère toujours en faire partie dans le futur. »